Les vérités de Kôkè – Aide à la presse : pitié

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Kôrô, je me suis très mal réveillé ce matin. Je ne comprends rien ! Dis-moi Allah Kama, les 16 personnes tuées à Diabali étaient-ils des rebelles ou non ?

Kôrô, es-tu réellement au courant de la réduction de la modique subvention de l’Etat accordée à la presse ? Ne sois pas informé de cela, sinon tel que je te connais, tu piqueras une crise. Le ministre délégué du budget, Marimpa Samoura a déclaré  à la télé, lors de l’entretien ministres/journalistes, le dimanche 9 septembre 2012 que l’Etat a décidé de réduire exceptionnellement le montant de son aide accordée à la presse. Sans pour autant spécifier ce montant.

Kôrô, je sais que tu es un Malien de première heure, pardon un militant des premières heures de la démocratie. Tu connais aussi l’historique de cette subvention annuelle instaurée par l’ancien président de la République Alpha Oumar Konaré qui, faut-il le dire, connaît à sa juste valeur l’importance des médias. AOK a voulu pour son pays, une presse neutre, évoluant dans des conditions les plus bonnes. A sa création dans les années 90 à ce jour, l’aide de l’Etat, 200 millions de F CFA, n’a connu aucune augmentation malgré les plaidoyers faits par les responsables de la presse tout au long du régime d’ATT.

Kôrô, si au tout début cette subvention était partagée entre une dizaine d’organes de presse, aujourd’hui plus d’une cinquante de journaux,  deux cents Radios, l’Essor et l’ORTM attendent cette somme. C’est vous dire que certaines radios de proximité ne dépassent guère 150.000FCFA de l’aide. Un montant ne pouvant même pas payer un mois de consommation d’électricité Radio, à fortiori, de faire face aux autres dépenses de l’organe. Où est l’aide, Allah Kama !

Kôrô, il serait bon qu’on se respecte un peu ! L’Etat devrait même procéder à doubler exceptionnellement l’aide accordée aux médias pour trois raisons. D’abord, parce qu’en ces temps de crise politico- sécuritaire, les médias jouent un rôle important dans la restauration de la paix et le retour des bailleurs de fonds dans notre pays. Secundo, parce que durant toutes les campagnes électorales, la presse est au service de l’Etat et du peuple pour véhiculer les informations. Tertio, parce que seule une presse forte peut jouer ce rôle, en laissant de côté les miettes des ennemis de la Nation qui ne roulent que pour leurs seuls intérêts sordides.  Je me demande parfois, à quoi servent des milliards accordés aux partis politiques ? Qu’est-ce qu’ils font de potable sur le terrain ? Ouvres un peu les yeux, Kôrô !

Si le Gouvernement de Cheick Modibo n’a pas été capable d’apercevoir tous ces paramètres, alors, nous avons du chemin à faire. Nia fô pian !!!

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1 commentaire

  1. Arreter de jouer aux mediants cher journaleux. Si tous toutes les autres professions demandent aussi une subvention à l’Etat où ira le Mali ?

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