La décolonisation qui avait mis fin à la IVe république française parce qu’elle se montra incapable de la résoudre ; réussi par le général de Gaulle à partir de 1958, permit à ce dernier de mettre en place son propre réseau de domination nommé néocolonialisme ou recolonisation dont le but était de reprendre de la main gauche ce que la droite avait donné.
Naturellement le général qui sortait de deux guerres mondiales et avait une maîtrise absolue des dossiers africains, connaissait bien dans les colonies comme en métropole quelles étaient les ressources du sous-sol et humaines nécessaires à la mise en œuvre de cette politique.
De Georges Pompidou, son successeur, à Valéry Giscard d’Estaing, tous les chefs d’Etat de France et de Navarre respectèrent plus ou moins fidèlement ce schéma. La France ayant dominé le continent pendant plus d’un demi-siècle, savait mieux que les pays africains eux-mêmes quels étaient les pays les plus riches et quels étaient les plus pauvres et donc sans intérêt pour elle.
De cette histoire de colonisation dissimulée, les observateurs distinguent deux périodes : celle de 1960 à 1974, et celle de 1974 à quasiment 2002, celle dénommée Françafrique. Le général lui-même ne pensa pas à un quelconque terme de ce genre mais ce fut sous ses successeurs, notamment Giscard et Mitterrand que le vocable fut inventé pour désigner les moyens utilisés par les responsables et hommes d’affaires français pour préserver leurs intérêts économiques et financiers dans toute l’Afrique francophone.
Le système fonctionna bien jusqu’à l’avènement des présidents décrits par Mitterrand comme des comptables, des hommes d’affaires et même des marchands d’épices, soit de la période de 2017 à ce jour. Dans ce chapitre, deux chefs d’Etat semblent s’être illustrés dans la médiocrité, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron.
Le premier par son discours eschatologique de Dakar en 2012, avait fait honte à la France et à la communauté internationale en déclamant des sottises sur l’histoire de l’Afrique via la mésintelligence de son conseiller P. Guéant qui cherchait à ne pas être mis à la porte par le successeur de Jacques Chirac à l’Elysée.
Le second par son ignorance de l’Afrique y compris l’Afrique dite blanche du Nord d’une certaine manière, et qui se débrouilla en 2 mandats à faire perdre à la France toutes ses positions privilégiées sur le continent. En ex-AOF, par ses fautes politiques, la France ne garde que le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
En ex-AEF, suite aux coups d’Etat survenus au Tchad et au Gabon récemment, toute l’Afrique centrale francophone, à moins d’un changement notable dans les orientations politiques, peut basculer du jour au lendemain dans le camp de la Russie de Vladimir Poutine vendu par les dirigeants africains comme un sauveur et un libérateur.
Facoh Donki Diarra
Ecrivain
Merci d’avoir donné une correction à notre historien de service !
Malheureusement, dans ses articles, notre historien fait aussi beaucoup de fautes dans ses raisonnements et analyses.
Un exemple. La conclusion de son article, “toute l’Afrique centrale francophone (…) peut basculer du jour au lendemain dans le camp de la Russie de Vladimir Poutine vendu par les dirigeants africains comme un sauveur et un libérateur”, elle est une insulte à l’intelligence des Africains.
Notre historien de service, inconsciemment peut-être, se fait le relais de la propagande française et occidentale en Afrique selon laquelle, les Africains ne disposant pas de personnalité et de capacité de pensée sur le plan intellectuel, ils ne peuvent qu’être soumis soit aux Occidentaux, soit aux Arabes, soit aux Chinois, soit aux Russes.
C’est insupportable, cette idée, surtout quand semble être présente dans les écrits d'”intellectuels” africains.
Merci Fanga pour avoir pointe du doigt le complexe d’infériorité de nos intellectuels et autres comme Bazoum, Ouattara, Macky, etc.ils ne font croire que nous sommes faits pour être domines par les autres alors que c’est nous qui avions battit le premier empire au monde, la premiere université au monde, les grands empires et royaumes dans ce monde. C’est triste en effet que nous nous voyons comme des esclaves éternels pour tout le monde comme si on est pas capables de nous gouverner et nous gérer nous-memes.
Cher Facoh, il ne s’agit pas de Bilal ès-Sudan mais “Bilad es-sudan” ou plus correctement “Bilad es soudan” c-à-d pays de noirs. Le son “u” n’existe pas en arabe.
bonne journée !
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