Leaders du «MALI D’ABORD» : Pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens, ils ne se démêlent que pour eux

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Ils se découvrent. VIP de Kidal, Azawadiens ou Maliens, hommes ou  femmes, ceux qui ont pour vocation de profiter au mieux de ce pays en prenant en otage l’aspiration du peuple malien au changement. Il s’agit bien des «mange-mil» de tous bords du  projet présidentiel portant sur l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens.

 

mali dabordAyant bénéficié de la confiance du peuple, le président IBK a accordé une partie de cette confiance à certains. Politiques ou non, ils sont ministres, députés, cadres de l’Etat, directeurs, responsables, serviteurs de ce pays. On les retrouve dans la société civile. Et même dans le monde des médias. Mais quoi ? Ils partagent tous la même vision pour une vocation commune : se servir toujours du Mali d’abord avec la confiance du peuple. L’essentiel pour eux, c’est d’être dans les sphères de l’Etat malien. Un Etat considéré par eux comme une vache à lait, à traire sans conscience, jusqu’à tuer le veau !  Convaincus que le Mali  constitue  la calebasse de ’tot’ (pâte de mil ou de maïs) de leurs mamans, ils s’estiment être les seuls Maliens nés pour animer la vie de la Nation. Ils ne peuvent pas dégager pour faire de la place. Choisis pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens, ils ne se démêlent que pour eux. Ce sont les leaders du «Mali d’abord».

 

 

Pour eux, le changement se conjugue au retournement des vestes, à l’identification du sens du vent pouvant conditionner leur présence sur la scène publique. Et cela, que le Mali soit en plein régime de démocratie ou de consensus ; en démocratie suspendue ; donc, en crise ou que ce pays traverse une période de transition. Certains parmi eux revendiquent volontiers le titre de démocrate sincère, convaincu, consensuel et non rassasié du sang du peuple malien. D’autres, par contre, mettent en exergue les conditions climatiques et géographiques, une espèce de don de Dieu pour ce beau pays, afin de se livrer au terrorisme, à la violence et au massacre de leurs concitoyens. Que les premiers soient des politiques et les seconds des rebelles, peu importe, car la vision reste la même pour une vocation commune : se servir toujours du Mali d’abord avec la confiance du peuple.  Ainsi, avec l’espoir de changement suscité après la crise, ils se découvrent encore au service de leur dessein. Pour cela, ils se doivent de garder la première ligne, leur position favorite. À vos  marques, prêt !  pour le pillage national !

 

 

 

Chers lecteurs, vous avez été nombreux, sous la transition, à nous accompagner dans la rubrique «Leaders du Mnla Sud». Une rubrique qui appelait à l’esprit patriotique pour ce pays, le Mali, qui souffrait et qui souffre encore de l’inconscience de certains de ses fils. Ceux-là mêmes qui ont bénéficié de tout de la part de ce pays. Apatrides pour certains et véreux pour d’autres, ils ont tous la même ambition : mettre ce pays à genou, profiter au mieux du Mali du fait de leur position du jour. Le Mali était alors en crise. Une crise née de l’insuffisance de la démocratie. Une transition avait été installée pour donner de l’espoir à un peuple, pris en otage par certains de ses cadres.

 

 

 

Fidèle à sa ligne rédactionnelle, le Journal «Le Reporter» entendait ainsi par la rubrique «Leaders du Mnla Sud » cultiver les bons comportements en fustigeant les mauvais, émanant des responsables d’alors. Ils sont tous y passés. Ou presque. Certains, mécontents, nous ont remerciés par des insultes. D’autres ont essayé de s’amender. Pendant que leur gentleman, nous classa parmi ceux qui n’ont rien apporté à l’humanité. Quel honneur de n’avoir rien apporté à l’humanité, mais de se voir courtiser toujours depuis la nuit des temps, encore de nos jours, mieux, de se voir traiter de quatrième pouvoir de la démocratie ! Une parabole de ce cher gentleman qui prouve bien que son titre était mérité.

 

Mais, notre satisfaction provient de votre accompagnement. Vous étiez nombreux à nous encourager. Comme par exemple ce vieux d’à peine 60 ans qui, chaque mardi après sa prière, nous appelait pour faire des bénédictions. Le vieux père nous assure qu’il peut nourrir maintenant, cool et tranquille et croit ne pas être, dans ce cas, un mauvais mort au motif qu’il a entendu tout sur le Mali. Ce, grâce à la rubrique «Leaders du Mnla Sud».

 

 

Que dire de plus ? Sinon que la rubrique «Leaders du Mnla Sud» avait sa raison d’être. En tout cas, elle était révélatrice. Aussi n’avait-elle pas soutenue, entre autres, que les Hayades du Guest star des Leaders du Mnla Sud, un certain Général Sanogo, le conduiront  directement chez les juges maliens, au pire, à la CPI. Sauf que, nous étions avec vous chers lecteurs, les seuls à y croire. Comme quoi, la vérité triomphe rarement, mais ceux qui s’y opposent, prennent leur retraite anticipée et précitée.

 

 

 

Voilà qu’une élection a eu lieu. Un président est élu par les Maliens. Ce dernier a placé son mandat sous le signe de l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Comme vous, nous avons eu la patience de lui accorder un état de grâce, à lui. Et à tous ceux qui ont été  et qui seront choisis pour ce faire. Seulement voilà : rien ne s’annonce comme tel. Et il y a bel et bien au Mali, sous le soleil d’IBK, des nuages de confusion entre l’essentiel et l’indispensable. Le premier portant sur la nécessaire réconciliation nationale pour la paix au Mali ; pendant que le second concerne la capacité du président élu à entretenir l’espoir suscité suite à son élection, les mobiles du vote de 7 sur 10 Maliens en sa faveur.

 

Il est frappant de constater que le processus de réconciliation peine à s’installer. Le drame à ce niveau est cette confusion soutenue entre la quête du pardon malien, caractéristique de notre société, et la négociation entre ceux qui ont pris des armes pour tuer d’autres Maliens. Au Nord, on les appelle les rebelles ; au Sud, ce sont les militaires de la junte. Le Mali débarrassé de ceux-ci se réconciliera de lui-même. Tout le monde le sait. Le Mali, havre de paix, n’est pas à négocier, mon président, et vous le savez, vous qui avez dénoncé les Accords d’Alger.

 

 

 

Pour l’option indispensable, il n’est peut-être pas bon de le dire. Ou trop tôt pour le dire. Mais, visiblement, le président IBK peine à entretenir l’enthousiasme suscité suite à son élection. Fiston, me lance la Grand-mère, après sa troisième main de jet de cauris, l’honneur tant cherché pour le Mali, n’est pas pour demain. Et pour le bonheur des Maliens, ceux-ci doivent encore attendre. Je vois bien le président devenir IBK- Mandé Kouma ba-fola. Sacrée Grand-mère, voir IBK ravir la vedette à l’autre, ATT-Amadou n’tamani, c’est décréter que le Mali est devenu une République de spectacles. Ce qui est difficile à imaginer. Sauf que, de nos jours, ils sont nombreux à se poser des questions. Ont-ils compris enfin, comme le disait Charles Pasqua, ancien ministre de l’intérieur de la France, que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ? Ou ce sera réellement IBK-Mandé Kouma ba-fola que le peuple est en train de découvrir ? De la peine,  pour nous, en tout cas, qui cherchons un nom d’exercice de pouvoir pour IBK pour le bonheur du Mali, à comprendre que ce n’est pas pour le moment, IBK-Mandé Massa, le nom souhaité ; ou IBK-Ladji Bourama, celui rejeté ; encore IBK-Djo Brin, que lui-même déteste tant ; mais bien IBK- Mandé Kouma ba-fola, qui est à Koulouba. Qui l’aurait cru !

 

 

 

Le constat est jusque-là que le président de la République brille par les formules électorales, bien souvent inquiétantes, indiquant qu’il a de la difficulté à porter un idéal de changement pour le Mali. Excédé, il lance publiquement qu’il ne va pas accepter de se laisser trimbaler. Comment ne pas arrêter de marcher debout au Mali, quand on entend le président IBK dire qu’il n’a pas trouvé un Etat au Mali. A-t-il déjà oublié qu’il a participé à l’édification de cet Etat durant les 20 ans, soit en tant que Premier ministre, soit président du parti majoritaire, ou encore président de l’Assemblée nationale, toujours actif et présent dans les différents gouvernements à travers son parti, le Rpm. Comme dit l’autre : la verdure dorée de Koulouba affecte bien souvent les actes. Ceci explique bien peut être cela ! Oui, la Grand-mère n’a vraiment pas tort.

 

 

 

Comme vous, on constate qu’il y a une période de flottement dans la mise en œuvre du chantier présidentiel. Une période bénie par les «Leaders du Mali d’abord», car favorable et propice à l’enterrement de l’espoir du changement. Élus pour les uns, nommés pour d’autres, tous sont engagés aux côtés du président, pour assurer l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Mais, au lieu de cela, ils s’activent pour leur place et leur prébende. Facile à reconnaître, car ils affichent leur proximité avec le président IBK. Et n’écoutent maintenant que de la musique «kelai Djoula Sankoi», chanson guerrière dédiée aux princes de Mandé dans le temps. Convenez avec nous que le président IBK mérite d’être accompagné. Aidé même, afin de lui permettre de se consacrer à son chantier de l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Nous y voilà pour ce fait comme durant la transition, où nous avions pris l’engagement d’accompagner les acteurs. Il ne peut d’ailleurs en être autrement, car le devoir de citoyen et celui d’informer nous y obligent.

 

 

 

Là aussi, vous êtes nombreux à souhaiter une reprise de ce devoir citoyen, de mener notre mandat public. Certes, et vous le savez, dénoncer les tares des princes du jour n’est pas sans inconvénients. Eh oui, frapper ici, c’est se faire frapper au mépris de la déontologie ou du devoir d’informer. Ainsi, au-delà des menaces de mort, des injures d’une autre catégorie, des appels anonymes et des pressions via la famille, si ce n’est pas du côté de Madame ou des beaux-parents, on se retrouve sans vivres : points d’annonces encore moins d’appuis. Mais, au journal «Le Reporter», il est admis que le tam-tam pleure et que le tam-tam rit. Ainsi, pour bien accompagner le président de la République, voici pour vous, chers lecteurs, vous qui aspirez à un autre Mali, la nouvelle rubrique : «Les Leaders du Mali d’abord» qui ambitionne de vous entretenir de ceux-là mêmes qui ont pour vocation de profiter au mieux de ce pays en prenant en otage le projet de bonheur des Maliens avec seul objectif : être du bon côté. Ils ne peuvent pas dégager pour faire de la place.

 

 

Le Mali va-t-il encore raté le train du changement pour le bonheur de son peuple ?  La question vaut son pesant d’or pour celui qui sait comprendre le mouvement d’ensemble public. Sinon, faites vos opinions ! «Les Leaders du Mali d’abord» excellent dans le jeu politique, se distinguent par leur constance sur la scène politique. Ils partagent comme des caméléons, une capacité d’adaptation, ou plutôt de résilience jusque-là, inégalée. Et ne connaissent pas les aléas du changement climatique. La misère du peuple constitue leur fonds de commerce. Incapables d’évoluer ailleurs que dans la sphère publique. À leur actif, on révèle une participation à la démocratie au Mali ; une forte présence autour du gâteau public consensus du Mali ; une animation réelle du Mali en crise et des responsabilités assumées pendant la transition. Non rassasiés, ils participent à la mouvance du changement avec le peuple.  Ils se battent de nos  jours comme de vrais porteurs de changement. Ils sont au Nord du pays et drainent la réputation rebelle. Kidal, avec son statut de Guest star des villes du Mali, est leur fief. Pendant qu’au Sud, ils convoitent soit Bagadadji, siège de l’Assemblée nationale du Mali, soit la Cité administrative, ou tout bonnement Koulouba.

 

 

Ils sont directeurs, en tous cas, responsables, serviteurs de l’Etat malien. On les retrouve dans la société civile. Et même dans le monde des médias. Mais quoi ! Eh, oui, ils sont partout et nulle part. Ils  s’activent au nom du peuple et possèdent tous cette négative fibre patriotique. Choisis pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens, ils ne se démêlent que pour eux. Découverte, promotion et consécration des «Leaders du Mali d’abord». Bientôt dans votre journal préféré «Le Reporter».

 

Békaye DEMBELE

 

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3 COMMENTAIRES

  1. IL est de notoriete publique que le slogan”le mali d’abord”est une promesse de campagne electorale faite par le candidat IBK au people malien.La majorite des maliens l’a porte a la presidence pour qu’il puisse concretiser ce slogan” GENEREUX” pour le Bonheur de tous les maliens. MR Bekaye Dembele,votre analyse est bonne et surtout courageuse!Je ne suis d.accord avec vous sur un detail que vous avez passé sous silence.En effet vousavez ecrit ceci” Aynt bénéficié de la confiance du peuple, le président IBK a accordé une partie de cette confiance à certains —Mais quoi ? Ils partagent tous la même vision pour une vocation commune : se servir toujours du Mali d’abord avec la confiance du peuple. L’essentiel pour eux, c’est d’être dans les sphères de l’Etat malien. Un Etat considéré par eux comme une vache à lait —“Le choix de g”tellevoracite”ne prouvetilpasquelesloganetaitpluselectoralqu’unevolonte”DAGIR VRAI”?Legouvernementestconstitue decollade1994etdeparent!Cestlecontraideceslogan!

  2. Vraiment cette fois ci c’est Soumaila Boubeye MAIGA qui est l’homme type ” du MNLA du Mali d’abord”. Que Dieu donne longue vie à cette rubrique. Ces politiciens caméléons qui mangent tout pour leur seul intérets et qui connaissent la direction du vent. Ils vont tromper IBK Kouma ba fola (l’hemme des gros discours creux) pour mieux manger la soupe Mali. Ils vont posser IBK à trahir Sanogo et l’abattres après. Et ça sera tant pis pour Djo Brin , bourama naloma, mandé massa

  3. Très belle analyse. Couse, tu bien vu, ils nous ont trompé franchement. Si, on devrait revoter, il n’y aura point de deuxième tour. Se tromper est aussi une autre leçon. Wait and see

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