Le pouvoir trinque, le peuple se soûle

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Pendant que les politicards se pourlèchent les babines, en se félicitant des succès remportés, durant la gestion dite « consensuelle » du pouvoir, le pays, lui, cumule les déficits : déficit dans la production de coton, déficit de la campagne agricole, déficit du Trésor public, déficit dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière, déficit de l’autorité de l’Etat, déficit dans la gestion du dénier public, déficit…

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Un mauvais présage pour le second et dernier mandat du Généralus léopardis.

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Où va le Mali ? Longtemps enterrée sous une dalle en béton, la question est, désormais, sur toutes les lèvres. Surtout, après les succès remportés durant le premier quinquennat de son Généralissime.

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Les Caisses de l’Etat sont vides. Ou presque. Les détenteurs des bons du Trésor continuent de ruminer leur colère, leur désespoir. Les paiements se font à compte –goûtte. Et, pire, à la queue. Motif invoqué : le manque d’oseille. Hormis le service des Impôts, tous les services de l’Assiette broient du noir. La Douane, elle, n’est plus malade de ses recettes. Elle sombre dans le Coma. Ses recettes, si recettes il y a, frisent le dol.

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Le PDES aux abois

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La production agricole, en dépit de la propagande gouvernementale, risque d’être catastrophique. Du moins, si l’on en croit certains paysans. Celle du coton n’a pas bougé d’un iota. Bien au contraire. Si, l’année dernière, la production était estimée à, environ, 300.000 tonnes, celle de la campagne en cours est de 280.000 tonnes.

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Contre un million de tonnes au Burkina Faso. Pourtant, en 1998, lorsque le Mali a ravi le premier rang à l’Egypte avec 550.000 tonnes, le Burkina Faso était à 250.000 tonnes. Seulement. Comment peut –il en être autrement ?

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La corruption et la délinquance financière sont d’un naturel insoupçonné. Partout, le même refrain, la même devise : « mange et tais –toi ».

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Partout, la même « Foulosophie » : « Moi d’abord et s’il en reste, les caisses de l’Etat pourront en bénéficier ».

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Face aux détournements impunis du bien public, le pouvoir reste étrangement, muet. Et la justice, « indépendante de tout sauf de l’argent sale », selon la formule, désormais, célèbre de l’ex –Garde des Sceaux, semble souffrir de la maladie du sommeil. Une trypanosomiase, comme diraient les vieux infirmiers. Car les rapports d’enquête, élaborés par les services de contrôle de l’Administration, meurent dans les tiroirs.

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Parallélèment, les prix des denrées de première nécessité s’engouffrent dans l’ascenseur. Quant à la pauvreté, elle n’est plus critique, ni chronique, mais clinique.

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Sept familles sur dix peinent à s’offrir trois repas par jour. S’y ajoute un chômage endémique.

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Avec ou sans diplôme, les jeunes écument les centres urbains à la recherche d’un premier boulot. L’école malienne, « perforante et apeurée », – c”est-à-dire performante et apaisée, selon le slogan consacré – est devenue une véritable fabrique de chômeurs. La formation, étant en déphasage avec les besoins du marché de l’emploi.

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En dépit de ces déficits, enregistrés dans tous les domaines ou presque, les politicards se félicitent des progrès engrengés, durant le premier quinquennat de son généralisme. Progrès, qualifiés de « démi -succès » dans certains milieux pourritiques.

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Mais une certitude : les prochains mois risquent d’être plus cailloux que les précédents. Car, au rythme où vont les choses, le pire reste à venir. Ce qui n’augure rien de bon pour l’équipe de Jimmy le Flic.

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