Le plus dur est pourtant à venir

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Ce n’est pas le président ATT, encore moins son Premier ministre, Modibo Sidibé, qui diront le contraire. Leurs multiples appels à l’effort et au travail ne sont pas pour cacher la réalité des difficultés que connaît le pays. Il ne reste plus qu’à préparer les Maliens à l’épreuve. Mais, seulement voilà, nos dirigeants en savent déjà assez sur les sacrifices que consentent les Maliens et pour cause.rn

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Depuis qu’on en parle, rien n’y fit. Le prix des produits de première nécessité sont restés comme tels pour ne pas dire qu’ils prennent résolument l’ascenseur (riz, le pain, condiments, sucre, lait, savon, viande…)

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Aucun gouvernement ne peut rester aussi longtemps insensible aux multiples cris de détresse des travailleurs. Quand les salariés vivent comme des chômeurs et qu’il n’y a plus espoir de remplir les greniers, l’Etat doit comprendre qu’il n’a plus le droit d’afficher un certain train de vie. La galère dans laquelle ils vivent va contraindre les Maliens à pousser l’Etat à choisir entre les engagements qu’il a pris envers eux et ceux qu’il a pris face à l’extérieur.

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Le président ATT ne semble pas avoir compris le niveau de la détresse des Maliens. Même lorsqu’il reconnaît, face à ses nouveaux ministres, que «la demande sociale devient de plus en plus grande et très variée».

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En effet, outre les privatisations et autres restructurations aux conséquences sociales désastreuses, d’autres sont en vue. Il s’agit de celles qui vont concerner, dans quelques mois, en 2008, la Cmdt. Suivra ensuite la Sotelma. Des entités à forte dose sociale comme l’Inps et la Caisse des retraités seront-elles aussi restructurées ? Voilà donc autant d’engagements à respecter et autant de perspectives douloureuses.

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Il est permis de l’espérer quand ATT dit qu’il sera «particulièrement intransigeant» dans le renforcement de la transparence et «dans la gestion des ressources publiques». Autant de points sur lesquels il doit encore convaincre les Maliens devenus de plus en plus septiques sur la capacité du président à lutter contre la corruption. Le président ATT, a-t-il seulement compris que la peur pour l’avenir et la détresse doivent maintenant changer de camp ? Il doit être capable d’exiger des corrompus et des corrupteurs plus qu’il n’en exige des autres Maliens.

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B. TAMBOURA

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