Il y a de cela quelques semaines, nous avons décidé de prendre quelques jours de congé au niveau de la Direction nationale du Parti du Bon Sens, pour être d’appoint au moment décisif, c’est-à-dire au moment d’entamer la dernière ligne droite des élections générales. Il est vrai qu’entre-temps les évènements qui se sont déroulés se résument en quelques points saillants, que j’analyse pour vous.
«Les PUR ne sont pas purs». Encore une médiocre comédie que la classe politique malienne nous joue, médiocre et infantile. Là aussi, le nombrilisme, sous sa forme la plus exacerbée, semble prendre le dessus, et, pourtant, nous autres observateurs avertis avions senti le mauvais vent venir, quand nous avons vu la composition «des PUR»: un mélange de vieux chevaux de retour, n’ayant brillé que par des échecs répétitifs, et de jeunes loups aux dents longues, dont certains, qui devraient pourtant raser les murs, se sont subitement cru un destin national, suite à des élections aussi squelettiques que des partielles communales.
L’ensemble des PUR, en termes de chiffres, ne représente que 1 115 Conseillers, dont plus de 1 000 pour la CODEM et 9 Députés, tous CODEM. Mieux, le Président de la CODEM est le seul député Président de groupe parlementaire. Comment donc comprendre que, malgré les ambitions des uns et des autres, ambitions somme toute légitimes, on ne puisse pas faire l’unanimité sur le seul qui, véritablement, a une envergure nationale?
La fameuse et burlesque histoire de la CENI a pris fin par une reprise en mains des pouvoirs que la loi octroie à l’administration. Là encore, l’opposition, à travers SADI et son chef Oumar Mariko, a fait la preuve de son manque de vision politique. Il était clair que l’objectif inavoué était d’avoir une CENI, non aux ordres, mais la plus docile possible! Et, encore une fois, Mariko s’est révélé plus syndicaliste que politique. Dommage!
L’investiture de Soumaïla Cissé, l’un des deux grands favoris à la présidentielle de 2012, s’est, dans l’ensemble, bien déroulée. Soumi Champion a démontré, si besoin en était, qu’il est fin prêt pour la tâche. Son discours d’investiture fut un modèle du genre, digne d’un programme de gouvernement! La seule fausse note de cette grandiose investiture est venue du côté d’où, d’ailleurs, l’on devait s’y attendre, en l’occurrence de l’animation et de l’agencement de la cérémonie, et l’on se pose aujourd’hui encore la question suivante: pourquoi Modibo Camara?
Quand vous lirez cet article, il y aura deux évènements qui se seront produits. La session d’octobre du Parlement aura débuté, mais sans trop de secousses, contrairement aux autres années. Le Bureau, objet auparavant de tant de convoitises, n’emballe plus personne. «Les têtes sont ailleurs», en espérant que les législatives de 2012, ne soient pas aussi meurtrières que celles de 2007, qui avaient vu seulement 27 députés reconduits!
Le recensement à caractère électoral aura débuté, et il faut vraiment espérer que, pour une fois, nos concitoyens sortent et aillent se faire recenser. Il en va du renforcement de notre démocratie, et, surtout, de l’avenir proche de notre grand Maliba, que le Parti du Bon Sens aime tant.
Daman O. Tékété
Président National P.B.S