Le docteur Gangle Le vieux Ganglè réagit par rapport aux affrontements entre les flics au GMS.

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Také : Il y a une semaine, des groupes de policiers se sont affrontés pendant trois jours au Groupement mobile de sécurité (GMS). Il a fallu l’intervention de l’armée pour y mettre fin. Comment expliquer cela?
Ganglè : La journée du 04 avril 2013, les habitants de Samè de Badialan et de N’Tominkorobougou avaient l’impression d’assister à un polar parce que les flics se sont tirés dessus au GMS. Disons, un groupe armé a tiré sur les autres. Il fallait s’y attendre car depuis le temps de Sony ATT, le général fuyard, Maraka Yigo Gassama et Niamé Kéita ont réussi à diviser la police en deux camps. Ce clanisme fut matérialisé par deux groupes syndicaux qui se haïssent à mort. Personne n’a rien dit.
Finalement, ATT a mis Niamé à la porte et l’atmosphère est devenue plus électrique. Il faut même dire que l’arrivé d’un autre Yigo, en l’occurrence, Diagouraga a survolté la tension. Parce que le dessous de cette affaire est que certaines promotions sont issues du soit disant Mouvement citoyen. C’est-à-dire des hommes politiques ont donné les noms des personnes à intégrer dans la police. Ces femmes et ces hommes ont vraiment débordé le champ politique pour étendre leur action négative à tous les domaines de la vie.
Il faut appartenir à un parti politique pour être gradé ou catapulté à un haut poste. Dans ce contexte, certains frustrés étaient péjorativement appelés ‘’Les aigris’’. Comme par miracle malheureusement, la tendance s’est inversée le 22 mars 2012 à cause du coup d’Etat. Le choix du capitaine Sanogo a porté sur les Aigris armés jusqu’aux dents avec des grades dorés. Ces derniers seraient prêts à tirer sur tout ce qui bouge du côté des promotions dites «Mouvement citoyen».
Ce qui a suscité des tensions et des paniques. Pouvait-il en être autrement? Bien sûr que Non ! Parce qu’au Mali, sans enquête de moralité ni capacité intellectuelle ou physique, les hauts gradés hommes politiques et autres personnalités influentes imposent leurs listes lors des concours. Ceux dont ils proposent voire exigent s’appellent : les «Fils à Papa» c’est-à-dire des enfants ratés et tarés. Ils ne savent même pas pourquoi ils portent l’uniforme. Le chamboulement fut alors total.
La preuve est que ces cinq dernières années, les flics maliens se sont très négativement comportés en commettant beaucoup de gaffes qui ont dépassé l’étonnement de leurs compatriotes civils. Quelle honte? Souvent impliqués dans les faits divers, ces policiers insultent des citoyens battent copieusement des élus et maintenant s’entretuent. Actuellement, certains font la patrouille sur des motos Jakarta. Et ça fait rire de voir que certains n’arrivent même pas à lire les inscriptions figurant sur les pièces. Comment a-t-on recruté des analphabètes dans la police?
Par ailleurs, les fameux ‘’mille francs’’ qui se prennent devant tout le monde par les agents de la Compagnie de la circulation routière (CCR) sont devenus licites. En cette période d’état d’urgence on assiste à des formes nouvelles de racket. Les maliens en ont marre de cette nouvelle race de flics. Certains jeunes les appellent «Les Poulets» je ne sais pas pourquoi. Mais ce sobriquet leur convient bien dans la mesure où ils font toujours du bruit pour rien.
J’ai un conseil pour le général Tiéfing Konaté, leur ministre qui en s’exprimant que cela aussi soit dit en passant n’utilise que «alors, donc, quand même, n’est ce pas». Vous Tiéfing, avant votre départ il faut tout faire pour nettoyer la police. Il faut renvoyer tous ceux qui ne se taisent pas pour que nous ayons la paix. La gendarmerie se chargera de leur boulot. Také, ferme ton appareil, on se retrouve la semaine prochaine, plaise à Dieu.

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1 commentaire

  1. Bien vu ! Je vais retirer le billet de 1000 F qui est toujours dans mon permis, au cas où.

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