Le Docteur Gangle

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Le vieux Ganglè manifeste son indignation à propos de la défaite des Aigles locaux au CHAN face à la Côte d’Ivoire, le dimanche 6 février 2011 au Soudan.

rnTaké : Lors de leur première sortie à la CHAN 2011 au Soudan, nos Aigles locaux ont essuyé une défaite 0-1 face à la Côte d’Ivoire. Pourtant, ils pouvaient même compter sur une victoire au regard de la qualité du jeu qu’ils avaient développée. Comment expliquez-vous cela?
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rnGanglè : Que tu prennes le fer ou que tu le déposes, c’est toujours le même son de fer qui se fait retentir. Les matches de football entre le Mali et la Côte d’Ivoire se jouent toujours, à sens unique. Je veux dire que nos joueurs sont toujours à terre. d’ailleurs, j’ai suivi la rencontre du dimanche seulement en partie et sans passion, pour éviter la crise cardiaque. Car, les Aigles du Mali ont l’art de tuer les supporteurs par déception.
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rnSurnommés «les Aigles capables de prendre des éléphants», ils se font toujours écraser par ces pachydermes. Tout le monde a dit que nos joueurs ont bien joué, face à la Côte d’Ivoire. Mais à la fin du match, ils étaient tombés les nuques par terre. Au compteur on a 0 point moins 1 contre 3 points plus 1 pour l’adversaire.
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rnÀ qui le bon jeu a profité? Peut être aux Ivoiriens qui peuvent se taper la poitrine. Ils le peuvent, parce qu’ils ont infligé une gifle à l’équipe que les Maliens considèrent comme très forte. Také, je peux bien résumer mon assertion par ce proverbe : «Au lieu de s’étonner de la taille de l’empreinte d’un être tracté, il faut plutôt s’étonner de celui qui le traîne».
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rnLe bon jeu n’a pu empêcher la défaite de nos représentants. C’est toujours comme ça et à tous les niveaux (équipe A, juniors, cadets et minimes). Les joueurs Maliens ont psychologiquement peur des Ivoiriens. Ceux-ci le savent d’ailleurs. Ils n’hésitent pas à dire que contre le Mali «y a pas match!» Les nôtres aussi marchent avec cette idée. Comment pouvons-nous gagner lorsque, face à leurs semblables, certains de nos joueurs tremblent sur le terrain?
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rnLa crainte est devenue une psychose incurable. On se met à la traînée des autres comme des éternels débutants venus d’apprendre. Dans cette situation, même si les éléphants dorment, ils écrasent les Aigles. En matière de foot, ils sont devenus nos grands frères et font de nous ce qu’ils veulent. Pour le tirage au sort des grandes compétitions, on prie toujours Dieu afin que le Mali ne soit dans le même groupe qu’eux. Parce que d’office, au moins, ils ont trois points garantis.
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rnPourtant, tous les moyens sont mis à la disposition de nos joueurs pour qu’ils défendent nos Couleurs Nationales. Mais hélas, nos sous sont dépensés inutilement pour ces peureux qui donnent des points aux autres avec insouciance. Malgré tout on les applaudit, en disant qu’ils ont bien joué. Souvent, on met nos défaites soit au compte de l’arbitre soit à celui de l’entraîneur. C’est pourquoi, nos footballeurs font du n’importe quoi!
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rnIls se foutent de l’argent dépensé pour eux et de la mauvaise image qu’ils offrent à notre pays. Si le but des compétitions n’est pas pour gagner, mieux vaut que la fédération de football et le gouvernement trouvent une autre solution. Par exemple, on peut initier un sport à l’intention des nos mamies pour qu’elles puissent nous défendre sur l’arène internationale. Au moins, on pourrait se ragaillardir le cœur en riant de leur maladresse. Také, éteins ton portable, on en a marre! On se verra la semaine prochaine, plaise à Dieu!

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