Frère, décidément tu restes toujours égale à toi-même. Ton papier dans la rubrique " Roue libre " de l’Indépendant du Lundi 31 Janvier 2011 m’a totalement reconforté dans mes pensées et dans mes convictions. Je l’ai lu avec délectation, tant il se revèle une analyse pertinente et percutante.
C’est pourquoi, de mon point de vue, ce papier se positionne comme le meilleur sinon le nectar de tous tes écrits dans l’Indep. Contrairement à la déontologie journalistique, le titre ainsi formulé ne correspond pas aux propos que je tiens dans mon article, because ! Il y a de cela cinq ans que je refléchis sur le problème que tu as su judicieusement qualifié de " denrée de dernière nécessité". Chaque fois je crois me tromper dans mon analyse, mais les faits sont têtus. Avec ton papier, tu es venu me compliquer ma tâche en ce sens que je me refusais de croire ce que j’ai cru comprendre depuis "Ho lala" dans cette affaire. Complication pour complication, je m’en vais compliquer davantage ta complication. Mon frère, s’il t’arrivait de calculer le nombre de médaiiles octroyées, pardon, délivrées à titre posthume, car, entre cadavre médaillé et bon vivant sans médaille le choix se veut facile, sinon très facile. Dans ce cas, mieux vaut n’être ni appelé, ni élu. Depuis l’avènement de la "démoncratie", les critères d’attribution des médailles semblent être en complète débandade. Quelqu’un t’a dit : " on va t’en donner " c’est exactement cela mon frère, au Mali, très souvent, la médaille ne se mérite pas mais se donne comme maribatiguè au marché. On se soucie peu de son endroit et de son revers, même s’il faut être décoré de la médaille effigie libéllule avec palme. Mon frère, tu seras d’accord avec moi si je te dis qu’au Mali la logique cartésienne n’a pas pignon sur rue. Ici, rien ne sert de partir à point, il faut courir et toujours courir surtout si l’on sait que la médaille se trouve peut-être devant. Ton analyse m’amène à proposer une recette miracle aux éventuels postulants, recette qui n’a rien de sorcier pour la bonne raison qu’il s’agit de s’inscrire au cross country. Au gré du vent, un jour viendra où, à la croisée de chemin, soit tu la ramasseras même en voltige, soit tu crèveras les yeux d’une âme charitable qui te la décernera, pardon, on ne décerne pas de médaille ici.
Bravo! MLD, même si tu as compliqué ma réfexion, je souhaite que ton papier, de par sa qualité, suscite une relecture minitieuse des critères d’attribution des médailles. En attendant, restons convaincus que la vraie médaille demeure dans le travail accompli avec bonne conscience. Ceci se demarque de tout qualificatif pompeux et démagogique.
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