L’aile de l’Albatros : Libye, Abas le dictateur vive le terroriste 

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L’on disait de Mouhamar Kadhafi, dictateur, narcissique, mégalomane, mais celui qui contrôle Tripoli de nos jours sous la coupole du CNT, à savoir Abdelhakim Belhadj, est pire, car dresse derrière lui une triste longue carrière de  jihadiste. Plus connu sous le nom de Abou Abdallah al Saleck , ce quarantenaire (45 ans de nos jours) possédait au moins deux camps d’entrainement secrets en Afghanistan.

 Il est fondateur d’un groupe ultra-radical, dénommé GIC (Groupe islamique combattant). Très adulé par le défunt Oussaman Ben Laden, Belhadj n’a pas tardé  à gagner des galons au sein de l’Al-Qaeda. D’aucuns soutiennent même qu’il fut en son sein une véritable tête de proue, car homme de confiance d’Abou Moussab al –Zarqaoui, chef d’Al-Qaeda en Irak. Son CV est d’ailleurs connu par les limiers de la CIA, car il fut arrêter par celle-ci en 2003 en Malaisie avant d’être remis une année plus tard aux autorités libyennes. Ironie du sort, c’est le fils même du guide libyen, Saïf al-Islam qui a exigé sa libération en 2009.

Malgré tout, ce terroriste dans l’âme ne se fera pas prier pour aller rejoindre l’insurrection ses semblables du GIC de l’ouest libyen et de la montagne berbère.

Cette action barbare de l’OTAN a été pour lui une occasion enchantée de sortir de sa cachette et mener avec les rebelles du CNT la marche vers Tripoli. Ceux qui le connaissent, l’indexent même dans l’assassinat, en juillet dernier du ministre de l’intérieur, Abdel Fattah Younès et  affirment que sa prochaine cible n’est autre que l’actuel Président du CNT, Mustafa Abdel jalil.

La question qui se pose est de savoir, comment ces occidentaux qui luttent inlassablement contre le terrorisme dans le monde, sont-ils arrivés à faire équipe avec ce terroriste chevronné d’Al-Qaeda ?
Si la guerre en Libye ne vise pas seulement la destitution seule et unique de Mouhamar Kadhafi comment peut-on donner plein pouvoir à des hommes,  au calibre d’un Abdelhakim Belhadj, la gestion d’un grand pays comme la Libye ?

Ce qu’il faut aussi noter est qu’en plus de Belhadj qui gère la capitale Tripoli d’autres « margouillats » du GIC assument les rênes d’autres villes. C’est le cas de Ismaël as-Salabi pour Benghazi et Abdelhakim al-Assadi pour Derna.

En tout état de cause, le moins qu’on puisse dire est qu’avec des terroristes de la trempe de Abdelkarim Belhadj comme dirigeants, le retour de la stabilité en Libye n’est pas pour demain.
Moustapha Diawara

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