L’Aile de l’Albatros : Une fin à l’infini

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« Tout soleil connaitra un coucher… », aimait à dire Wangrin. Comme lui, un coucher, le soleil de Kadhafi l’a connu. Finis les jeux de cache-cache, les bombardements dévastateurs qui empêchaient les tripolitains de dormir un doux sommeil, les marches de protestation que l’on tenait dans certains pays où l’on était près à vendre sa mère pour Kadhafi…Tout est fini.

A l’annonce  de sa mort, la consternation était de taille, et les haines que l’on nourrissait à son endroit s’étaient bloquées comme une horloge cassée. Sauf à Benghazi où l’on ignore paradoxalement, qu’en Afrique, tout s’en va avec la mort. Désormais, il n’y a plus de frontière entre le rêve et la réalité : on y a passé outre. Kadhafi, on le savait, était très souverain pour dire au premier venu ses quatre vérités, exprimer sans frousse ses sentiments bruts de décoffrage. N’a-t-on pas souvenir de ses discours choquants tenus sur la tribune de l’ONU ; de ses demandes de dédommagement à l’Italie au titre de la colonisation ; des contrats qu’il signait avec des pays du Nord, et par la suite refusait de les honorer ?

Et il est irréfragable qu’il allait finir mal, très mal. Sa mort pathétique n’était qu’un rêve longtemps rêvé qui vient de se matérialiser à la grande satisfaction de ceux qui en faisait leur raison d’être. Aussi, ce scenario est la vérification d’un état de fait dont chacun est pénétré : le monde est une trompette où tous doivent souffler, ceux qui veulent faire le canard boiteux seront, à l’usure, écarté. Kadhafi l’a appris à ses dépens.

Cependant, il était à la fois l’homme et le diable : l’homme était d’une magnanimité hors de doute, si bien qu’on le mandait d’urgence parfois…comprenne qui pourra. Le diable était d’une réputation macabre, et était perçu comme le mentor d’un chef rebelle qui sévissait au nord d’un pays qui était dans ses petits papiers.

Bien sûr, la mort de Kadhafi ne saurait être la fin. La fin, on l’aura quand les rebelles du CNT, dont le syndicat est la communauté internationale, parviendront à redresser la barre, quand la Lybie ne tombera pas bien bas dans l’estime des gens, avec cette phase démocratique qu’elle entamera bientôt. C’est à cela que la fin se résumera.

Quoi qu’il en soit le nom du colonel Kadhafi continue à rythmer les conversations et soulève des passions exacerbées.

 

 

 

 

 

SANGARE Boubacar


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