L’aile de l’Albatros : Quand l’Etat asphyxie la démocratie

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En moins d’un an des prochaines échéances électorales, la météorologie politique est autant confuse que nos autorités manquent d’instrument de mesure. Du projet de réformes constitutionnelles, au choix du fichier électoral ainsi que la composition de la CENI les mis en gardes et les contestations se suivent mais ne se ressemblent pas.

Ils étaient plus de trente(30) partis politiques à exprimer des réserves sur le choix du RACE amélioré, imposé par un comité d’experts sous l’égide du MAT comme fichier des scrutins de 2012.Mais sans effet.

De nombreux intellectuels, hommes de droit et observateurs de la vie démocratique de notre pays ont crié sur tous les toits l’existence de nombreux passages critiques  dans Le projet de reforme de la constitution. Cela, sans être écouté.

Toujours par rapport audit projet de la loi suprême de notre pays, les partis de l’opposition ont réfuté l’article disposant la création d’un sénat pour remplacer le haut conseil des collectivités. Leur raisonnement a été rendu insignifiant.

Ironie du sort, ces mêmes formations politiques qui se réclament de l’opposition, huit (8) partis politiques, pilotées par le président du SADI, Dr Oumar Mariko, sont revenues à la charge pour balayer d’un revers de main, la proposition qui se murmure entre le gouvernement et la majorité dans la composition de la CENI, plus précisément par rapport au quota réservé aux partis politiques. En effet, sur les dix fauteuils cette majorité veut s’emparer de 9 sièges et donner l’unique restant  à l’opposition contrairement à l’article 7 de la loi électorale qui stipule le partage égal des postes entre les deux pôles.

Face à cette  foulée de discordance, l’Etat continue à faire la sourde oreille et s’évertue coûte que coûte comme dans une course de vitesse à atteindre le bout, d’ici le 08 juin 2012 avant « midi pile ». Il y’a vraiment péril en la demeure.

Boubacar Yalkoué

 

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