Le Plan d’Actions pour la Prévention et la Réponse à la Maladie à COVID-19 (COVID619) budgétisé coûte 3 322 417 000 FCFA et est articulé autour de la prévention et de la prise en charge, c’est-à-dire la riposte.
Pour un total de 2 436 517 000 FCFA, les activités de prévention sont essentiellement basées sur la Surveillance Epidémiologique, les Ressources Humaines, le Transfert des Patients, le Renforcement des Mesures d’Hygiène, la Communication, la Mobilisation sociale et la Coordination et Suivi des Activités.
En ce qui concerne la prise en charge, on note la disponibilité des équipements Médicaux, la Prise en Charge du Personnel de Garde et la Prise en Charge Médicale des Cas. Le montant total de cette prise en charge est de 885 900 000 FCFA.
Ce qui retient notre attention, ici, c’est la PRISE EN CHARGE MÉDICALE DES CAS. Cette prise en charge inclue-t-elle l’alimentation des patients ? Oui, selon le Plan d’action budgétisé. Cette rubrique est ainsi libellée : alimentation des patients (forfait 100 patients/mois) ; unité : 1 ; quantité : 30 ; montant : 900 000 FCFA ; financement disponible : 0 FCFA. Telle est la triste réalité financière. Soit dit en passant, c’est d’un embrouillamini à donner des migraines, cette formulation.
De ce qui précède, il découle des informations persistantes faisant état de patients dont ventre gargouille. Certaines sources allant jusqu’à faire allusion à des cas qui ne résistent pas à la tentation de fausser compagnie à leurs soignants pour aller calmer leurs crampes d’estomac. Les négationnistes ont vite fait de mettre ces infos sur le compte des rumeurs, en ignorant certainement qu’une rumeur, c’est juste une nouvelle de source incontrôlée qui se répand. Ce qui n’en fait pas nécessairement un moyen de désinformation.
Voilà qui nous ramène au ras des pâquerettes. Pour le bien des malades et le salut de la population tout entière, il faut tordre le cou aux dites rumeurs qui prennent de l’ampleur en déverrouillant l’information sur la situation alimentaire des patients qui ne saurait souffrir d’omerta sous le prétexte de quelle que collégialité que ce soit. Il est temps de clore au plus vite une polémique à risques qui n’honore ni le corps médical encore moins le Gouvernement qui administre une nouvelle fois la preuve la plus irréfutable sa matoiserie. Aucune alliance sacrée au détriment de l’alimentation et partant de la santé des patients. Il faut dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité. La vie humaine est très sacrée pour en faire un instrument du jeu politique entre les mains d’individus qui la méprisent. Et surtout, donner à manger à satiété aux patients. Ce n’est pas de la charité. C’est une obligation quand on collecte les sous des gens.
PAR BERTIN DAKOUO