L’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales est l’une des pires formes de travail des enfants. Au-delà de cette conception, force est aussi de reconnaitre que le phénomène une véritable forme moderne d’esclavage. Etant donné que les enfants victimes de cette forme d’exploitation sont vulnérables donc sous nos responsabilités, une question s’impose : Les protéger est un devoir de conscience pour tous les citoyens du monde ou une nécessité politique ?
Les auteurs de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales sont souvent traités comme des criminels, selon la définition donnée dans la déclaration du premier congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciale tenue à Stockholm (Suède) en 1996.
On entend par exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, toute forme de maltraitance sexuelle commise par un adulte et accompagnée d’une rémunération en espèce ou en nature versée à une tierce personne. Ces engagements pris à Stockholm ont été réaffirmés à Yokohama (Japon) en 2001, lors du deuxième congrès mondial. Et tous ces congrès ont vu la participation des différents pays ayant ratifié la convention du droit des enfants. Qu’à cela ne tienne, ce phénomène existe au Mali. Le gouvernement et ses partenaires dont l’Unicef ont beaucoup contribué dans la lutte contre ce fléau, ce qui nous a permis d’avoir une réduction en chiffre durant les cinq dernières années selon les sources policières.
L’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales en tant qu’une violation du Droit de l’enfant aux soins et à la protection laisse des séquelles psychologiques et quelque fois physiques sur les enfants. Elle peut diminuer leur espoir de mener une vie de dignité ou compromettre irrémédiablement leur avenir. Dans l’estimation du nombre d’enfants victimes de ces actes chaque année, on constate que les filles sont en majorité les plus grandes victimes dans le monde. De nos jours 1,39 millions, parmi elles sont victimes d’exploitation à des fins commerciale et 40 à 50% d’entre elles sont des enfants de moins de 18 ans. Et environ la moitié ont de 10 à 14 ans et se livrent à la prostitution en Afrique.
« Aucune région, aucun pays n’est à l’abri de ce phénomène et il n’y a de témoins innocents » (l’UNICEF). Cependant, on peut dire que l’exploitation sexuelle est la forme ultime d’abus de pouvoir alors ses auteurs doivent être sanctionnés et l’on doit forcement protéger ses victimes. La question qui se pose est de savoir : Qu’est ce que nous envisageons de faire pour mettre fin aux viols et à toutes les autres formes de traite des enfants ?
Cette question nous renvoie au titre de cet article, ainsi qu’à la réponse suivante : protéger les enfants, plus qu’une nécessité politique, est avant tout un devoir de conscience pour tous les citoyens du monde. Pour ce faire, le combat pour cette cause n’est pas la seule responsabilité de l’Etat et des institutions internationales. Chaque citoyen doit apporter sa pierre à l’édification d’un monde meilleur pour tous les enfants.
C’est une question à laquelle nous devons tous répondre ensemble, et avec une intuition d’urgence renouvelée. Il faut aussi comprendre que Leur vulnérabilité est moindre lorsqu’ils savent comment se protéger et à qui s’adresser pour obtenir de l’aide. Par conséquent, il revient aux décideurs politiques et religieux ainsi qu’à la population civile de combiner les efforts et toutes les synergies pour radicaliser cette tendance en défaveur des enfants. Alors carton rouge à toutes sortes d’exploitation des enfants.
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MAMOUTOU TANGARA.
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