Depuis sa réélection à la faveur du scrutin du 29 avril, le président Amadou Toumani Touré est mieux placé pour apprécier l’ampleur de ce qu’il a souffert de son entourage. Il est évident qu’il n’aurait nullement pris tous ces coups à la figure et dans les côtes, au grand dam de son image et de sa gouvernance si ses supposés amis s’étaient effectivement comportés en amis, au lieu de se vanter à longueur de journées de ses faits et gestes pour justifier leur ‘’utilité’’ à ses côtés. ATT a-t-il fini par réaliser que beaucoup de choses ont été faites et dites en son nom et par mesurer jusqu’où la perfidie pouvait conduire les hommes ?
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Reste qu’il n’est pas au bout de ses peines: les mêmes proches sont, semble- t- il, en train de lui enfoncer le couteau dans le dos. On n’est trahi que par les siens. C’est dommage que pour mener à bien sa noble et délicate fonction de premier responsable du pays, le président ait à présent de la peine à choisir des amis sûrs. Il a le temps de se rendre compte que la plupart des soldats de la 25è heure qui fourmillent autour de lui ne visent que leurs intérêts sordides et machiavéliques.
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En effet, pendant qu’il est en train de suivre avec évidemment beaucoup d’intérêt le déroulement des législatives, certains de ses proches cogiteraient sur la nomination du futur chef de gouvernement. A défaut de leur mentor connu mais tapis dans l’ombre de son bureau lambrissé, des courtisans royalement logés préparent des chevaux, qui, ils le savent, ne pourront tenir le rythme en raison de leur moralité, si ce n’est leur charisme. Le plus en vue pour l’instant s’appelle Ahmed Sow.
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De nouveau à Bamako depuis jeudi, celui-ci est rentré définitivement de Bruxelles où il dirigeait le Centre de Développement pour l’entreprise. Perçu comme un favori dans la course à la primature, il est à craindre qu’il n’ait perdu ce privilège. Les événements qui se précipitent l’en écartent de jour en jour, à moins qu’on nous apporte la preuve du contraire. En répondant par exemple par la négative aux questions suivantes :
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Est-il vrai que, contrairement à ce que nous avions écrit dans une récente parution, Ahmed Sow aurait été viré de son poste à la tête du CDE pour mauvaise gestion? Est-il vrai que ses bureaux seraient toujours sous scellés ?
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S’il y a effectivement quelques grains de vérité dans tout ce qui se raconte au sujet du nouvel arrivant, le président Touré, malgré sa confiance aux hommes qui l’entourent prendrait un bien gros risque en le nommant Premier ministre. Il pourrait se plaindre s’il perdait la confiance des institutions internationales telle que l’Union Européenne. Mais puisque ATT est censé être dès à présent au courant de tout ça, les ‘’combinards’’ devraient sans doute aller chercher ailleurs un autre poulain. En cherchant d’emblée à placer Ahmed Sow, nos chers managers politiques savent très bien ce qu’il font. Chef du gouvernement, ce dernier se serait vite fait rattraper par son passé. Le président Touré, en désespoir de cause, l’aurait remercié et n’aurait finalement d’autre alternative que de mettre en selle l’homme qui tirait les ficelles du jeu ‘’Sow’’.
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Ahmed Sow a la réputation de faire partie de cette race de cadres maliens qui tournent pratiquement autour de tous les pouvoirs. La cour d’ATT ne sera sans doute pas la dernière. L’homme croirait en ses chances de figurer dans la prochaine équipe du président ATT, à défaut de la diriger. Il tiendrait sa conviction des proches du président à mille lieux de se douter qu’il n’est qu’une carte entre les mains de ces derniers. On raconte d’ailleurs que l’un de ses ‘’protecteurs’’ se trouvait l’année dernière en sa compagnie à Bruxelles flanquée de sa tendre moitié…pour ses vacances. Est-il vrai que pour donner du poids à leur protégé, les ‘’amis’’ du président lui ont fait croire que celui-ci est le géniteur du P.d.e.s ? Non sans avoir pris le soin, pour la réussite de leur machiavélique plan, de ‘’l’interner’’ dans une des villas annexes du palais pour faire croire qu’il travaillait sur un programme dont le maître d’oeuvre en réalité, n’est autre qu’un des conseillers du président dont nous tairons le nom pour l’instant ? ATT est- il au courant de ce qui apparaîtrait alors comme une audacieuse machination ?
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A Bruxelles, la seule évocation du nom de Sow comme possible premier ministrable fait dresser les cheveux sur la tête à plus d’un. Si la perspective apparaît comme une folie pour certains, d’autres pensent que ce serait même une humiliation pour le président ATT. Que Dieu inspire donc ATT dans le seul intérêt du Mali ! Amen ! A suivre.
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