La boîte aux idées : Un répondeur automatique pour diminuer les accidents de la circulation

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Il y a quelques jours, un drame survenait  à l’entrée de Kati : l’enfant d’un richissime opérateur économique de la place, alors qu’il était au volant de son véhicule venant de Bamako, décrochait son téléphone portable pour répondre à un appel téléphonique. Ce faisant, il a renversé  un motocycliste, le tuant  sur le coup de manière très atroce.

     La victime  était un jeune régisseur de la mairie de Moribabougou qui laisse derrière lui une femme et des enfants tous en bas âge. Cet accident, un cas parmi tant d’autres, nous donna à réfléchir sur la problématique des accidents de la circulation induits par le téléphone au volant. Ce qui amène les gens à décrocher le téléphone au volant, à  notre avis, c’est, très souvent, pour ne pas rater un appel important sur le plan professionnel ou autre. Il y a évidemment la cohorte des m’as-tu-vu qui  passent le clair de leur temps à snober les autres usagers de la route.

    Mais aussi, ce qui pousse  très  les conducteurs  à décrocher le téléphone au volant ou au guidon, c’est le souci de ne pas donner l’impression, la désagréable impression, à l’appelant  qu’ils  refusent de prendre  l’appel,. L’appelant  ne réalisant pas que la personne qu’il appelle se trouve dans la circulation, la circulation démentielle de Bamako, peut-être devant des policiers.

      Dans ce cas de figure,  une solution très simple serait de concevoir  un répondeur automatique  qui, activé par le propriétaire du téléphone avant de se lancer  dans la circulation, se déclencherait automatiquement en cas d’appel  laissant un message du genre : "Je suis en pleine circulation veuillez  me rappeler plus tard ".

      Il pourrait même préciser le laps de temps : " me rappeler dans 30 minutes ou une heure… ". Techniquement, un tel service n’est pas au-dessus des moyens des sociétés de téléphonie qui amassent des milliards de FCFA au Mali.

     Les structures dédiées à la sécurité routière comme l’ANASER devraient aussi s’y impliquer. Il ne faut pas se bercer d’illusion : cette mesure  ne sera pas la solution miracle aux accidents de la circulation routière. Mais elle pourrait  aider à en diminuer la fréquence.    

Yaya SIDIBE 

 

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