Comme l’eau qui bout à 100 degrés, le mercure ne cesse de monter, côté social : débrayages à répétition menés alternativement par les corporations d’enseignants et d’enseignés, prise en otage de l’année scolaire, rétention des notes par les syndiqués du supérieur, hausse des prix des denrées de grande consommation telles que les céréales, pain, lait, carburants… grève des transporteurs routiers…en plus des crapuleries qui troublent la quiétude de paisibles et honnêtes habitants au nord du Mali… A donner des vertiges et à faire couper le souffle tout ça !
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Bref, force est de se rendre à l’évidence qu’il y’a des urgences à régler et le plus tôt serait le mieux, dans l’intérêt même de tout le monde. Il ne peut en être autrement lorsque les enjeux portent sur des revendications d’ordre pédagogique et académique, matériel et financier, l’éducation de nos enfants…ou encore sur la paix et la cohésion sociales, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, les atteintes à la loi et aux fondements de la République…
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Certes, parmi ces différents facteurs de tension, y’en a qui sont indépendants de notre volonté car liés à des facteurs exogènes, auquel cas les princes du jour mériteraient d’être soutenus, ne serait-ce que par l’indulgence et la compréhension.
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Cependant, il y en a malheureusement qui sont surtout consécutifs à des actes de gouvernance mal inspirés. Des choses qui ne surviendraient jamais si nos gouvernants avaient toujours la légalité et la légitimité requises ; si ceux qui décident avaient toujours pensé à ‘’mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’ ; si ceux qui se voient attribuer l’insigne honneur et le redoutable privilège d’assurer la gestion des affaires publiques étaient, comme il se doit, constitués d’hommes et de femmes compétents, d’une moralité au dessus de tout soupçon, sincères et déterminés à relever les multiples défis auxquels nous sommes confrontés.
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Alhassane H. Maïga
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