L’espoir assassiné !

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Alpha avait raison : ce qui est préoccupant, ce n’est pas son bilan à la tête de l’Etat. Mais ce que son successeur en fera. De ce côté, le vide est total. Et l’échec, consommé. Ou presque.

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« Ce qui me préoccupe, ce n’est pas mon bilan à la tête de l’Etat. C’est, plutôt, ce que mon successeur fera de ce que nous avons bâti », disait –il, quelques mois, seulement, avant son départ du pouvoir. Cinq ans après, cette préoccupation est partagée par l’écrasante majorité de nos concitoyens. Pour la plupart d’entre eux, l’héritage de Konaré 1er est en péril. Et, à tous les niveaux. Ou presque.

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D’abord, dans le domaine de la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Lancée, en 1999 par Alpha, elle avait trois objectifs : améliorer la gestion des finances publiques, lutter contre les « bouffecrates », moraliser la vie publique.

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Mais l’espoir, qu’elle a suscité au sein de l’opinion nationale, s’est éteint, cinq ans après, comme un feu de paille. Le vol et le viol du dénier public sont d’un naturel insoupçonné.

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Partout, le même constat. Partout, le même refrain : « mange et tais –toi ». Même les plus grands vices sont banalisés. Les rapports, concoctés à coups de millions, par les services de contrôle de l’Administration, pourrissent dans les tiroirs.

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Entre la justice et les justiciables, c’est désormais « je t’aime, moi non plus ». Tout s’y passe selon la célèbre fable de la Fontaine : Selon que vous soyez riche ou pauvre, le jugement des tribunaux vous rendra blanc comme… nègre ou noir comme… neige.

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Aussi, le chômage des jeunes –avec ou sans diplôme –n’est plus chronique, ni critique, mais clinique. L’Agence pour la Promotion de l’Emploi des jeunes (APEJ), créée à coups de milliards, pour résorber le chômage, a fini par sombrer dans la bureaucratie. La hausse des prix des denrées de première nécessité a atteind des records inégalés. La viande, le riz, le mil, l’huile, le lait… sont hors de portée des couches moyennes. La pauvreté et la misère ont franchi le seuil du tolérable. Sept familles sur dix peinent à s’offrir trois repas par jour.

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L’héritage en péril

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Véritable usine à chômeurs, l’école malienne est malade. Malade d’un enseignement au rabais. Malade d’Enseignants mal payés et mal formés. Malade des « notes sexuellement transmissibles ». En lieu et place d’une école Performante et Apaisée, le peuple malien a eu droit à une école « perforante » et « apeurée ».

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Autant de défis qui attendent l’équipe de Jimmy le Flic. Réussira t –elle là où, l’Eléphant de Bentia – entendez Pinochet –semble avoir échoué ? Pas si sûr !

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Car, au rythme où vont les choses, le changement tant espéré, par nos concitoyens, n’est pas pour demain. Malgré le changement de gouvernement, aucun changement à l’horizon. Aucune perspective, susceptible de redonner espoir à nos populations.

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Certes, nul ne conteste le patriotisme du chef de l’Etat, encore moins ses ambitions pour notre pays. Ou les compétences du Premier Ministre, Jimmy le Flic. Mais leurs marges de manœuvre restent limitées. Limitées, par le système de « deux proies, deux mesures » instauré, à tous les niveaux, sous le premier quinquennat du Généralus léopardis. Limitées, aussi et surtout, par les « empêcheurs de gouverner en rond », tapis dans les cercles du pouvoir.

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« A.T.T et son Premier Ministre doivent changer de mode de gouvernance. Car, les « maliens d’en bas » croulent sous le poids de la pauvreté et de la misère. Si rien n’est fait pour inverser cette tendance, nous courons droit à la catastrophe. Car, ventre affamée n’a point d’oreille », avertit un vieil Enseignant à la retraite, rencontré au Grand Marché de Bamako. Un avertissement, qui a valeur de conseil.

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Le Mollah Omar

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