Ousmane Issoufi Maïga peut dormir du sommeil des justes. Mission accomplie ! A l’impossible, personne n’est tenu.
Le Premier ministre du Mali sera-t-il remercié à sa juste valeur ? Qui, au sein de la mouvance présidentielle, la société ou la diaspora, peut remplacer ce technocrate rompu à la tâche ? D’ailleurs, pourquoi ce défaire, au nom de quoi, du dernier fusible en bon état de sa génération ?
Depuis toujours, la légende noire recommande, sans autre forme de procès, de garder «un cheval qui gagne». Vieil étalon de l’écrire du Mali depuis un temps non encore prescrit, Ousmane Issoufi Maïga, excellent «unité de mesure», sert de référence. Il peut se targuer, jusqu’à la fin de sa retraite existentielle, d’avoir refroidi et épluché tous les chaudes patates destinées à échauder la gorge du maître du jeu.
Toujours sur la brèche, le Premier ministre du Mali parcourt sans répit le pays. D’est en Ouest, il vole tantôt au secours des sinistrés après le pressage des prédateurs ou du déluge. Du Nord au Sud, il n’hésite pas à repasser sur ses pas pour jauger le bien-être ou la colère de la populace.
Sans jamais disjoncter, quelle que soit la force de la décharge électrique, la tension sociale, d’ou qu’elle provienne, Ousmane Issoufi Maïga résiste sans rechigner. Sans plantes, il parvient toujours à envoyer, illico presto, au maître du jeu le courant alternatif émanant de toutes les conches confondues de la nation. Ipso Facto, il se remet de ses blessures pour faire front, toujours avec un dos large, afin qu’aucun malien ne soufrasse, même pour des broutilles.
Bof ! Le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga joue en ces moments critiques, à l’heure du chois de son remplaçant virtuel et des chevaux de son écurie, joue encore son rôle de fusible. C’est justement tout ce que les présidents de République sous d’autres cieux demandent, souvent à genou, le sourirre aux lèvres ou les larmes aux jeux à leur Premier ministre. S’il est au moins digne de ce rang. Mieux que tout ce baratin classique, contre toute attente de surcroît, cet homme du système qui fait aujourd’hui la joie et l’administration du Mali, a fait plus quant à ses pairs d’ici et d’ailleurs.
Aux premières heures de la tempête électorale, Ousmane Issoufi Maïga brise le silence. Alors que tout le monde l’avait enterré vivant. Ce jour-là, au Centre International de Conférence de Bamako, en présence de tous les dignitaires de la République, la Société civile, la presse, d’hommes politiques, de paysans, d’hommes affaires, sous le contrôle des indigents, il présenta les mille et une réalisations de son gouvernement sous le magistère d’ATT. Tant pis si, jusqu’à ce jour, ses détracteurs – Dieu sait qui représente toute une légion- n’ont pas eu la présence d’esprit de comparer ce bilan-la à sa fumeuse déclaration de politique générale, du moins, à la Lettre de cadrage du président de la République. C’est dire que le bilan d’Ousmane Issoufi Maïga reste entier. Il ne souffre d’aucune contradiction tant attendue des têtes brûlées de l’opposition en train de regarder le bout de leurs sandales après leur cuisante défaite face à ATT. A ce propos, le Premier ministre y a joue un rôle prépondérant, déterminant le bon choix. Cet homme range dans la même loge dignitaires, Société civile, hommes politiques, paysans, hommes d’affaires et indigents. Quelle est sa botte secrète pour le Mali qui gagne ?
Il revient à ATT de garder Ousmane Issoufi Maïga un laps de temps, histoire de calmer le jeu machiavélique des hommes politiques semblables à des charognards affamés. Donc, histoire de mettre de l’eau dans son vin, éviter qu’une opposition naisse dans son camp, ATT a tout intérêt à user le talon de la dernière botte secrète de ce combattant peu bavard mais efficace.
L’autre disait : «Une pierre lancée avec bonheur ne siffle jamais». Son antagoniste lui rétorqua : «Pierre qui roule n’amasse mousse»…
Jo Bathily
“