Les pays de l’OTAN jurent la main sur le cœur d’exterminer coûte que coûte Mouamar Khadafi. Cela peut choquer la famille, les proches et nos grandes dames qui ont fait un tour sous la tente du guide.
Nous, dans notre « Thapallodromme » ce qui nous pousse de nos jours à doubler la dose est le sort du nom « Kadhafi » que nous avons librement donné à nos enfants, d’autres à leurs chefs dictateurs et certains à leurs collègues de dur caractère.
Du début des années 1980 à nos jours ceux qui ont réussi le sobriquet « Kadhafi » dont le diminutif donne « Ka- Da » sont nombreux dans le pays de Soundiata. Ainsi que ceux qui l’ont donné à leur semblable. Qui, au fil du temps ont malheureusement perdu leur vrai nom à cause de ça. Dans le lot, je crois être le plus bête car, en Avril 2006, par coup de hasard le jour, pour ne pas dire l’heure de l’accouchement de ma femme a coïncidé avec l’arrivée de Kadhafi dans notre pays. Tout bêtement, par instinct machiste j’ai décidé de donner à mon garçon le nom du guide de la révolution libyenne. Les parents, par ce que c’est un nom musulman n’ont fait aucune opposition à mon choix. Ce jour, comme presque la majorité des Maliens je n’ai jamais pensé que le régime de Kadhafi était destructible. Pour dire vrai, ce monsieur me fascinait tellement que, j’avais admis qu’il était immortel. J’ai transmis la même idéologie à mon gosse. Lequel était fier de porter le nom de celui qui n’était ni de sa famille maternelle encore moins de celle paternelle. Cela, à l’école, à la maison et dans la rue. Malheureusement pour lui, son succès n’a pas fait long feu à l’instar de son homonyme. Car, depuis le début de la crise libyenne jusqu’aux nouvelles d’une fuite du guide, mon Kadhafi à moi fait la risée de tout le quartier. Il m’a fallu monter sur mes grands chevaux pour le convaincre que tout ce qui se dit sur son homonyme n’est d’autre que des mensonges habillés par des « Toubabous ». D’ailleurs à chaque fois quand nous passons par le pont Fahd je lui montre la cité administrative comme la maison construite par son homonyme et c’est avec une fierté grandiose qu’il contemple les bâtisses gigantesques.
Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai perdu mon latin devant mon propre fils, mon Kadhafi.
En effet, à partir de l’image de l’inauguration de la cité administrative montrée par la télé de Bozola, en aucun moment l’on a parlé de Mouamar Kadhafi. A sa question de savoir si réellement il s’agit là de la maison de son homo, j’ai dis oui, mais que ATT a oublié de dire son nom. Un oubli ? Chut !
Dans notre antre de « l’eau de feu », je suis entrain de préparer une action collective pour, soit rebaptiser tous les Kadhafi du Mali ou donner son nom à tous les centres islamiques et autres réalisations qu’il a fait au Mali. Par gré ou force.
Moustapha Diawara