Graine de vérité : Ne soyons pas extrémistes!

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Le palais des sports avec les partisans de A Son naa

Pour une des rares fois, les Maliens ont vite enterré la fête de l’Aid El Fitr. Autrement appelée la Korité, cette fête religieuse est l’une des plus célébrées dans notre pays. Cela, souvent durant une semaine après sa date initiale. Mais cette année les compatriotes n’ont pas la tête à la fête. Un seul sujet concentre les attentions et domine les conversations : la révision constitutionnelle.

Les Maliens ont cela de particulier  face aux grands événements. A savoir, le cœur qui bat au même rythme mais jamais de même coté.  Cette tempête soulevée la révision de la Constitution a donné encore la preuve de cette réalité. Dans les services, les espaces de rencontres (grins) et dans les familles, deux camps s’affrontent fréquemment. Ceux de oui et de non. Les arguments tournent dans la plupart du temps à la guerre de légitimation de son option que du contenu du projet de loi portant révision de la Constitution. Le constat est identique même chez les responsables de partis ou d’associations.

Pour preuve, les protagonistes voudraient profiter de la présence dans notre pays du président de la France En marche, pour se légitimer auprès de l’ancien  colonisateur.

Il suffit de refaire le film des spectacles offerts durant la visite d’Emanuel Macron dans notre pays pour s’en rendre compte. Le ton a été donné par l’une des ex premières dames du pays. Une historienne silencieuse, qui a voulu sauter sur l’occasion, à travers une lettre musclée que Macron n’a peut être même pas lue.

Cette présence du président de l’ancienne puissance de tutelle a poussé, de même, le ‘’Mandemassa’’ à renouer avec ses vieilles amours d’autosatisfaction et de déclarations ronflantes non suivies d’effet. Surtout lorsqu’il a inopportunément clamé haut et fort : « Je ne retirerai pas cette révision ». Sans savoir que l’occasion et le temps ne se prêtaient pas à de telles déclarations.

Quant à la plateforme ‘’Antè A Bana’’, elle a osé même violer une interdiction de la Gouverneure de la capitale pour faire son meeting de ‘’m’as-tu vu’’ Macron. Mais la mobilisation a lamentablement failli.

L’arrêt de la Cour Constitutionnelle, qui était attendu comme le déclic pour concilier les deux parties, est tombé comme un coup d’épée dans l’eau. En tout cas, au regard des réactions brusques, venant de part et d’autres, sous la coupole de la plateforme ‘’Antè Abana’’, on peut dire que même le retrait pur et simple de la loi de la révision ne donnera satisfaction à l’appétence de certains membres de cette plateforme.

Une plateforme qui ne veut aucunement trahir son sigle social : ‘’Antè Abana’’. Qui veut dire étymologiquement : « on refuse et c’est terminé ». Dans de telles hypothèses, il est difficile, sinon impossible de cerner le but recherché par elle. Mais ce qui reste évident est qu’il s’agit d’une organisation hétéroclite  de choux et de chèvres. Qui servira aussi longtemps que possible de tremplin à des fauteurs de trouble, des ennemis jurés du régime et rivaux farouches d’IBK de tout faire pour lui créer une fin de régime semblable à celle d’ATT.

A qui profite réellement cet extrémisme ?

Il n’est pas exagéré de conclure par cette réflexion du célèbre rappeur malien, Mylmo.N.Sahel qui[1] a dit ceci : « Majorité, opposition, élites et population, personne n’aime ce pays, Il est victime de règlements de comptes. Et ça devient de l’anarchie quand s’emmêlent les soit disant révolutionnaires, alors que c’est eux les vrais opportunistes, mais dans l’obscurité… Quand allons-nous alors ouvrir les yeux et nous retrouver autour de l’essentiel( Mali) ? »

Moustapha Diawara 

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