Autrefois pimpant, un moment distant et maintenant plus que jamais convaincant, Adama Sangaré, s’emmène au scrutin du 17 décembre avec beaucoup de maturité. Surtout qu’il a la posture de l’homme à abattre. Après plus de dix ans à la tête de la mairie du District de Bamako, c’est son bilan qui sera aussi bien au centre de la campagne de ses adversaires que de lui-même. De ce fait, sa communication et son abord des futés électeurs Bamakois seront décisifs.
Faisant preuve d’un excès de confiance, ce qui lui a déjà joué des tours en Commune III, la circonscription qui l’a vu locataire, propriétaire et élu, Adama Sangaré pour briser l’opposition dont il fera l’objet durant tout ce scrutin, doit se vêtir des habits de ses débuts en politique, à savoir son bonhomie et sa disponibilité envers tous. Il doit s’attendre à encaisser de coups, qui ne changeront rien à la confiance de son électorat. Surtout s’il arrive à bien structurer sa communication sur les grands projets qu’il a enclenchés pour changer le visage de Bamako et dont le plus remarquable est la construction du nouveau marché Rose.
Sans quoi, il jouera à sa perte en voulant monter sur le ring contre des adversaires en ordre dispersé qui inonderont les réseaux sociaux et les médias acquis, des accusations infondées, des clichés fabriqués et des stéréotypes abjects.
Certes, parmi les prétendants à la présidence du Conseil du District de Bamako, il y’a de valeureux candidats, mais, difficilement, ils pourront atteindre le niveau acquis par l’actuel maire dans le renouveau de la politique de développement de la capitale. Ils ont bien leur place dans l’organe dirigeant de la ville de Bamako, mais ne disposent pas les atouts dont Adama Sangaré engrange au terme de longues années à la tête de l’hôtel de ville de Bamako.
D’ailleurs, le maire sortant exprime le besoin de la contradiction dans son conseil en cas de victoire. Pour preuve, lors d’une réunion de la coalition qui compose sa liste de candidature, lorsqu’un intervenant a affirmé qu’ils feront le plein des sièges à l’issue du scrutin du 17 décembre, Adama Sangaré a répondu en ces termes : « Soyons objectifs et démocrates, nous avons besoin des autres aussi avec nous, pour souvent apporter de la contradiction… »
Maire central de Bamako, depuis le décès de Moussa Badoulaye Traoré, Adama Sangaré a engrangé succès, échecs, accusations et réalisations durant son magistère. Il a si bien réussi à imprimer son image à cette institution locale de la cité des trois Caïmans que les notabilités et les autres habitants de cette ville arriveront difficilement à se séparer de lui. Surtout en cette étape de grandes reformes de la décentralisation, qui marquera à coup sûr la concrétisation de son désir de faire de Bamako une coquette métropole. Pour ce faire, il s’appuiera sur ses nombreux partenariats porteurs, noués avec des coopérants, dont des Français, engagés à assainir les finances de la mairie de Bamako et à la propulser sur le numérique.
Bien que n’étant pas le candidat du parti au pouvoir, Adama bénéficie déjà du quitus de tous les vrais soutiens d’IBK. S’y ajoute le bon dosage des partis qui composent sa coalition. Ce dernier aspect est un atout majeur pour le maillage adéquat des six communes de Bamako.
Si la tenue des élections régionales se confirme il ne manquera plus grande chose à Adama Sangaré pour parachever son pari. Car les électeurs bamakois, savent mieux que tous qu’on ne vient pas à la tête d’une grande ville comme la leur avec une photocopie de programme.
Moustapha Diawara
Vraiment le ridicule ne tue pas. Avec une ville poubelle comme Bamako avec une circulation sans presque sans feu tricolore où l’on achète de la charogne et d’autre imbécillités à mettre dans son assiette, je ne vois pas comment les Bamakois voteront pour lui. Ce n’est pas lui oh! c’est Aya qui au lieu de bousiller ses frères d’arme, devait débarrasser le climat politique de tous ces politichiens véreux en quête du profit pour se faire la poche au détriment du peuple.
analyse objective merci. Rien à dire
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