Front social : Une bombe à retardement

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Le deuxième quinquennat du Président ATT a commencé, comme on pouvait s’y attendre, avec une pléiade de revendications à satisfaire sur tous les plans. Cela traduit un malaise sans cesse croissant dans lequel vivent nos populations, de plus en plus déçues par la mauvaise gestion des affaires publiques par nos gouvernants.

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D’abord sur le plan de la sécurité territoriale, de l’unité et de la concorde sociale, le pouvoir en place ne semble pas pour l’heure trouver des alternatives idoines. Ibrahim Ag Bahanga et sa bande continuent à lui donner du fil à retordre. Pas plus tard que le week-end dernier, ATT était à Alger dans le cadre d’une visite axée principalement sur la coopération bilatérale, la sécurité et la coopération transfrontalière contre le terrorisme, avec en toile de fond l’espoir d’une éventuelle libération des otages maliens détenus depuis trois mois par Ibrahim Ag Bahanga. Sur ce dernier point, ATT n’a pas pu relever le défi, puisqu’il est finalement revenu à Bamako  bredouille. A quand donc la libération de nos compatriotes “prisonniers”?

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De l’autre côté sur la frontière Mali-Guinée, c’est encore et toujours l’insécurité qui prévaut. En témoignent les dernières agressions dont ont été victimes les populations de Siradiouba!

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Sur le plan de l’éducation, les sorties intempestives des enseignants, élèves et étudiants, promoteurs d’écoles privées traduisent les maux qui minent et gangrènent notre école. Rien ne va plus dans le secteur éducatif. La politique en matière d’éducation et de formation des jeunes ne semble pas adaptée à nos réalités maliennes. Dans ce domaine donc, une reforme profonde s’impose.

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Sur le plan de l’autosuffisance alimentaire, là aussi, c’est le fiasco. La famine menace nos populations à l’instar de celles de Ké-Macina. La politique agricole en la matière, notamment celle relative à la gestion de l’Office du Niger, se révèle inadéquate.

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En ce qui concerne la satisfaction des exigences des syndicats, c’est l’immobilisme qui gagne du terrain. La CSTM et l’UNTM ne semblent pas approuver la politique gouvernementale.

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Par ailleurs, la privatisation de la CMDT ne s’annonce pas sous de bons auspices. Si l’on n’y prend pas garde, cette privatisation dont le processus est déjà très avancé, sera une véritable catastrophe pour notre pays avec, bien sûr, des conséquences dévastatrices. Dans ce lot de “malheurs” qui frappent actuellement notre pays, il faut également citer la hausse des prix des produits de première nécessité et la gestion à sens unique du pouvoir tant décriée par la classe politique.

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Au regard de tous ces maux qui rongent aujourd’hui la nation malienne, l’on est en droit de se demander comment ATT pourra tirer son épingle du jeu. Car, à l’allure où vont les choses, la situation risque de s’empirer du jour au lendemain. Pour éviter cette situation, ATT doit se décider à changer sa vision de la gestion du pouvoir en étant à l’écoute des forces vives de la nation et des besoins du peuple qui lui ont conféré le droit d’être à Koulouba.

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Bruno Loma

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