Focus : Zuma au pilori

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Afrique du Sud: devant un Parlement clairsemé, Zuma déplore la cacophonie
Jacob Zuma devant le Parlement du pays, le 17 mars 2016. © REUTERS/Mike Hutchings

Le président sud-africain, Jacob Zuma, a été pris la main dans le sac. Il n’en finit pas d’être éclaboussé par le scandale de sa résidence privée. En effet, Zuma devra rembourser à l’Etat la somme de 500 000 dollars, soit environ  250 millions de FCFA. Une somme dépensée pour la rénovation de sa propriété privée de Nkapdla. Ces travaux réalisés soi-disant pour des raisons de sécurité auraient couté 20 millions d’euros (13,100 millions de FCFA) à l’Etat Sud- africain. Chargé par la justice de fixer la somme à rembourser dans cette affaire, le Trésor public vient de  rendre son verdict : 500 000 dollars.

Il revient maintenant à la cour constitutionnelle d’approuver ou non le montant  arrêté par le Trésor dans  cette affaire d’abus de  biens sociaux.

En février, le président Sud-africain s’était dit prêt à rembourser l’argent public déboursé.

Cette affaire de la résidence privée du chef de l’Etat défraie la chronique depuis quelques mois. Ainsi, l’opposition réclame la démission pure et simple de Zuma. En vain.

Mais, cette affaire a démontré toute l’indépendance de la justice au pays de Mandela. En effet, la cour constitutionnelle n’a pas hésité à rendre un verdict qui oblige le président Zuma à restituer aux contribuables ce qu’il a indûment mis dans la rénovation de sa résidence.

Ailleurs, sous nos cieux, des résidences privées sont transformées en château, des aéronefs sont acquis, des véhicules de luxe sont achetés, au vu et au su de tous. Le tout se fait avec l’argent du contribuable. Toutefois, ni la justice, ni les partis politiques, ni la société civile (alimentaire) n’exigent de comptes.

L’impunité aidant, le Trésor public est tout simplement confondu aux coffres-forts personnels des gouvernants.

CH Sylla

 

 

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1 commentaire

  1. Chapeau bas a la justice sudafricaine et a son peuple.
    Si seulement nous pouvions nous inspirer des cas de la sorte sinon nos chefs d’etat malien vampires Nous les connaissons avec leur gang.

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