Focus : Un peu de retenue !

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Dans l’histoire du Mali, tous ceux qui ont eu le privilège de gouverner l’Empire ou le Mali indépendant ont vécu le pouvoir dans sa splendeur mais, lorsqu’ils ont été confrontés à un revers de fortune, ils ont fait face stoïquement à leur sort sans geindre, ni appeler au secours.

En se référant à l’exercice de la plus haute charge depuis 1960, nous relevons, avec une pointe d’admiration, combien Modibo KEITA a été digne en 1968, le jour du coup d’Etat, en ordonnant à sa garde de ne pas échanger le moindre coup de feu avec ses tombeurs, arguant qu’il s’agit d’éléments de l’armée malienne. Le fils de Daba n’ignorait rien du sort peu enviable qui l’attendait, mais il demeurera dans la posture du chef jusqu’au bout.

En 1991, Moussa Traoré ne pipa mot lorsque le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré lui demanda de se mettre à la disposition de l’armée pour faire arrêter les tueries et ouvrir la voie à la démocratisation du pays. La dernière page de 23 ans de règne se tournait ainsi sans un murmure. Et sans une goutte de sang versé.

En mars 2012, en pleine tourmente d’une guerre imposée au Mali par une coalition de rebelles touareg et de groupes armés djihadistes soutenus par Sarkozy, le Président ATT subit un coup d’Etat qualifié de “plus stupide au monde”. Quelques jours après, il présente sa démission en ces termes : “Pour le Mali, je préfère faire partie de la solution que du problème”!

Et c’est un certain IBK, tapi derrière la junte qui tirera les marrons du feu.

Huit ans après, le même IBK est confronté à un soulèvement populaire né du Mouvement du 05 Juin 2020. A la différence des autres chefs d’Etat maliens qui ont eu une force armée devant eux, IBK fait face à un peuple déchaîné criant stop à sept années de gouvernance calamiteuse.

À la notable différence également des autres présidents, l’appel au secours de IBK retentit aux quatre coins de la planète suscitant plus qu’une gêne, la honte chez la plupart de nos compatriotes.

Le défilé de délégations ministérielles, de mission conduite par un ancien chef d’Etat nigérian, les contacts tous azimuts de Alpha Condé de la Guinée et aujourd’hui la médiation de cinq chefs d’Etat de la sous-région nous rabaissent terriblement aux yeux de nos voisins. Le pays de Soundjata, de Babemba, de Firhoun ne mérite pas cette image d’un régime qui cherche à apitoyer le monde dans la gestion d’une crise qui n’est pas le fait d’envahisseurs étrangers mais des seuls Maliens qui demandent de la vertu à ses dirigeants, de la sueur dans la gestion des nombreux problèmes du pays et de la dignité comme colonne vertébrale de ceux qui nous gouvernent pour l’honneur du Maliba. Après le dénouement de cette crise, personne ne regardera IBK de la même manière.

Nous pourrons toujours rappeler à nos voisins que nous ne FÛMES jamais un pays de Pleureuses et que nos grands dirigeants tranchaient par leur posture chevaleresque dans l’épreuve !

Sambou Diarra

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3 COMMENTAIRES

  1. Merci le journal l’Aube. Très belle analyse qui fait montre de professionnalisme. On reconnait un homme fort dans sa façon de gérer les épreuves. Le Mali peut se vanter d’avoir de grands hommes.

  2. article totalement irresponsable.
    ce journal qu’on appréciait tant dans le passe a perdu tout sens de l’analyse et de la responsabilité
    ce journal est devenu totalement absurde et illogique rien ne compte que l’intérêt d’un groupuscule. les temps ont semble t-il l’oublier ou bien il est totalement dépassé.
    que deviendra le mali sans la communauté internationale revenons sur terre.
    pauvre Mali ce journal est à leur image

    • Tiefari est en déphasage avec l’analyse du journaliste, nul ne peut demeurer sans le soutien de ses amis, voisins et même ennemis (ONU, CEDEAO, ou France). Ici il s’agit de la personne d’ibk et de ses échecs de la bonne gouvernance.
      Les partisans d’ibk sont très allergiques, quand on décortique ses incompétences de faire sortir le Mali de la mauvaise gouvernance.

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