Au Burkina Faso, le massacre de plus d’une quarantaine de Peuls par des Mossi en représailles d’une attaque meurtrière ayant visé leur communauté, a suscité une vague d’indignation qui s’est exprimée dans la rue contre “l’amalgame” et la fin du “lynchage ethnique”.
Il faut croire que la société burkinabé se porte bien mieux que la nôtre, jusque dans l’engagement de la Société civile. Depuis bientôt quelques années que le Centre du Mali souffre dans sa chair du terrorisme de la Katiba Macina de Amadou Kouffa, les bavures aussi n’ont pas arrêté. Elles ont même parfois mis en cause des forces de sécurité.
Mais la manifestation la plus cruelle et routinière de cette dérive est le pogrom subi par les populations peules livrées aux exactions de supposées milices “dozos”.
Ces crimes sont accueillis par un silence stupéfiant. Tout se passe comme si le reste du pays n’était pas concerné par le sort des victimes.
C’est à se poser la question s’il existe une société civile chez nous. Partout au monde où une communauté subit les conséquences de la faillite de l’Etat, ce sont les organisations des droits de l’homme qui sonnent la mobilisation.
La promptitude des organisations de la Société civile burkinabé est une belle leçon infligée aux nôtres dont la passivité est incompréhensible sur bien de dossiers chauds du pays, les plus actives parmi les associations se contentent de simples déclarations là où il faut battre le macadam au nom des droits humains et des libertés. L’étendue de leurs violations au Centre justifie une marche et des pétitions toutes les semaines.
Sur le terrain politique, on a pu s’étonner du service minimum contre l’arrêté liberticide du gouverneur de Bamako agissant sous la dictée du gouvernement pour faire de toute la capitale zone interdite aux manifestations politiques au nom d’une loi sur l’état d’urgence, une farce de mauvais goût.
Cette apathie de la Société civile est d’autant plus inquiétante qu’elle constitue le dernier rempart dans un pays troublé par les terroristes, les groupes paramilitaires aux origines douteuses et désorienté par la gouvernance calamiteuse d’un régime incompétent peu soucieux du Mali et des Maliens.
Ainsi, comme les Burkinabé, disons halte au lynchage ethnique et scandons le slogan “nous sommes tous des Peuls” pour faire échec aux criminels et leurs commanditaires.
C H Sylla
BFASO: “. . . . . . . le massacre de plus d’une quarantaine de Peuls par des Mossi en représailles d’une attaque meurtrière ayant visé leur communauté. . . . . . ”
Bon, reste à vérifier si c’était vraiment des Mossis et à quelle fin, parce que la constellation politique est autre au Mali, où il s’agit plutôt de divertir les Maliens avec un soi-disant conflit conflit “interethnique au Centre”, pour que leur Nord ne soit plus une priorité au sein de la population. . . ________Et s’il se revèle que ce fut réellement une oeuvre des Mossis, disons que ce ne serait pas une première, puis que si M Thomas SANKARA, qui est d’origine Peul, a passé par là, il n’ y a pas de Peul ordinaire qui pourrait y échapper. . . . . . . . . .!
Bonsoir
Il faut à tout prix rétablir le dialogue !
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