Janvier février 2012. Le nord du Mali est le théâtre d’affrontements quotidiens, d’une rare violence, entre l’armée malienne et une meute de terroristes (pseudo indépendantistes, djihadistes, narco trafiquants, mercenaires).
Incontestablement, le Mali était victime d’une déstabilisation programmée à l’extérieur, et dont l’exécution est confiée à des voisins belliqueux et pyromanes. La meute ? Elle n’était en réalité que le bras séculier de ceux-là qui, de Paris à Nouakchott, via Alger, ont orchestré la destruction de notre pays.
En réalité, le complot contre le Mali, avait deux objectifs majeurs : d’abord faire chuter le régime d’Amadou Toumani Touré, ensuite permettre aux envahisseurs d’occuper le septentrion, sous le fallacieux prétexte d’une revendication politique portant sur une soi-disant indépendance de l’Azawad. Le drame dans ce complot? C’est cette complicité interne qui a livré le pays aux ennemis. En effet, dans leur entreprise machiavélique, les comploteurs (étrangers) ont infiltré Bamako où des apatrides ont accepté, contre espèces sonnantes et trébuchantes de collaborer. Les incessantes navettes de politiciens véreux, entre Bamako et Nouakchott, les rencontres (sécrètes ?) entre le nord, Bamako et Kati, étaient la partie visible de l’iceberg… Alors que le nord s’embrasait, le sud s’agitait. Dans cette vaste entreprise contre la République, l’inconscience a atteint le comble, avec le coup d’Etat de mars 2012, qui a achevé le processus de l’effondrement de l’Etat.
A l’époque, un diplomate étranger en poste à Bamako, s’indignait : « Dans aucun pays au monde, l’on ne verra ce qui s’est passé au Mali, un pays que je considère comme ma seconde patrie. Mais, comment peut-on commettre un coup d’Etat pendant que l’existence même du pays est menacée. Comment peut-on accepter de composer avec les ennemis de son propre pays ? Pourquoi ? Pour de l’argent ? Ou pour des intérêts inavoués ? Comment peut-on accepter de réduire à néant toutes les avancées démocratiques enregistrées au Mali ? ».
Révolté, ce diplomate l’était. Cependant, il était loin de comprendre certaines réalités maliennes. Le Mali n’est plus ce grand pays, où tous les fils avaient souci de défendre la terre commune, conformément à sa devise : Un peuple-Un but-Une foi. Les intérêts sordides et particuliers priment désormais sur tout, y compris sur les intérêts de la nation. Les familles maliennes, les villages, les quartiers ne respirent plus cette atmosphère d’entente et de convivialité, qui faisait la force du Mali et qui cimentait son unité. En outre, les clivages politiques, la course au pouvoir, et les conflits d’intérêts à Bamako, sont, en réalité, la source de nos problèmes…
Dans ces conditions, la tentation du diable est permanente. Elle peut conduire…jusqu’à l’autodestruction. Alors, il est temps que les Maliens se ressaisissent. A défaut, une minorité bamakoise et kidaloise risque d’entraîner le Mali au fond de l’abîme. Si ce n’est déjà fait…
C.H. Sylla
” Les détracteurs jouent avec le feu et ils n’ont rien à perdre en attendant “dixit Sir Sow , à moins que tu sois un prédicateur sinon ton pays et mon pays , ce Maliba s’en est fini hein !
personne ne s’en prend à notre Maliba si ce n’est nous mêmes relis encore le titre de l’article “l’Autodestruction” , moi je dirais que les cas du Mali va au delà c’est comme un parricide doublé d’autoflagellation , car nous ne faisons que récolter ce que nous avions semé : état de silence coupable , complaisance coupable , cupidité et complicité passive et active ; que dalle ! depuis plus de trente ans le mot patriotisme n’a plus droit de cité dans ce pays , on a même l’impression que nous avions transgresser des lois divines d’où la colère des dieux permanemment suspendue sur nos têtes , on va de mal en pis et jusque là ce peuple reste dans une léthargie du moins dans un coma profond , au réveil nous nous rendrons compte que les autre nations sont mille lieues de nous !
Le cas du Mali on dirait GNAGNINY ani DANKA SAFOUNAKOUN comme dirait le sage !
NINYEH KOYEH DJAMANADEN BANA KA KOUNOUN , le comble on dirait que le bon dieu avait une promesse mielleuse avec le Mali seul ?
Les plus hautes autorités sont plus dangereux que les narcotraficants ils ne défendent que leurs intérêts et non celui de la nation.
Il manque à l’analyse ceci: Les grands démocrates, tous tant qu’ils sont, se sont fait les poches au détriment de la chose publique. Ils ont saper le moral et le patriotisme de tous. Que peut on attendre d’un état dont l’essentiel du budget national est détourné en pourcentages (50% pour le fournisseur, 40% pour l’ordonnateur et 10% pour le circuit, c’est à dire les complices). Soit dit en passant, nous sommes plus doués que Adam Smith, le célèbre économiste britannique.
Vous parlez du goût de l’argent, mais vous ne dites pas où va l’argent et jusqu’où nous sommes prêts à aller pour le gagner (air cocaine).
Qui faut-il blâmer? Nous tous: les profiteurs, les sous profiteurs, les témoins silencieux.
Restaurer l’état, ne consiste pas à renouveler les tenues d’apparat et à jouer aux satrapes tropicaux. C’est surtout et avant tout de respecter et faire respecter les biens de l’état meme au prix du sang.
Ressaisissons nous. Car la folie du 22 mars n’était pas gratuite et “le pire à chaque fois qu’il peut advenir, il finit par arriver”.
Belle analyse.
CH Sylla, c’est ça on appelle journalisme. Ce n’est pas comme cet canard de Chahana dont on sent l’amateurisme et la haine dans les écrits.
Morrrya
Monsieur SYLLA vous avez tout dit. Toutefois, je mets en garde que selon le dire d’un grand sagesse du Mali qui est le suivant que toute personne qui tentera de mettre le Mali en danger que ce dernier sera sacrifié sur l’édifice de ce même Mali. Voyez les cas suivants: Blaise Compare, ex président Morsi de l’Egypte… En bon entendeur salut. “Les détracteurs jouent avec le feu et ils n’ont rien à perdre en attendant”.
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