Focus : La fin !

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Dr. Boubou Cissé, Premier ministre, chef du gouvernement, démissionnaire, puis reconduit le 11 juin après sa démission et celle de son équipe le même jour conformément à une tradition républicaine bien établie, a d’autres chats à fouetter que la constitution d’un nouveau gouvernement. Que non, la priorité n’est pas à la mise sur pied d’un nouvel attelage gouvernemental pour gérer le pays! Dr. Boubou Cissé est plutôt préoccupé par le salut de son mentor, Ibrahim Boubacar Keïta, dont la démission est réclamée à cor et à cri par la quasi totalité du peuple malien.

Après deux semaines sans conseil des ministres, les mercredis 03 et 10 juin, reconduit dans ses fonctions, Dr. Boubou Cissé se trouve dans l’impossible de constituer sa nouvelle équipe. Du coup, l’État est dans l’errance. Et Boubou Cissé lui-même peut errer. Le voilà arrivé à  bord d’un avion spécial ce mercredi, 17 juin, à Nioro du Sahel, chez le patriarche M’Bouillé Ould Hamaoula, grande autorité religieuse au magistère reconnu. Objectif : obtenir l’annulation du grand rassemblement prévu ce vendredi, 19 juin, aux fins d’obliger IBK à débarrasser le plancher.

Il y a là une leçon : IBK est parfaitement conscient que la fronde populaire  qui vise à le dégager ne peut être contenue par ses supporters, bruyants leaders religieux de Bamako, qui ne peuvent plus rien pour lui, ni médiation salutaire, ni armada politique. Pour une fois, au fond de lui-même, le malheureux président reconnaît sa faiblesse face au peuple et recourt, en dernier ressort, à l’incontournable M’Bouillé.

Tentative désespérée ! M’Bouillé, au regard de moults raisons qu’il a développées à longueur de semaines, ne peut plus accorder sa bénédiction à IBK, qui a déçu non seulement ses amis et ses proches, mais surtout le Mali. Le peuple est meurtri et poussé dans ses derniers retranchements. Il ne veut que le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta.

La fin est arrivée, il reste seulement à connaître comment elle va s’opérer. IBK n’est plus qu’un mythe effondré, la terre se retire partout sous ses pieds. Il se croyait tout puissant, tel que jamais un homme si fort et si béni que lui n’a été enfanté au Mali. D’où son arrogance qui est maintenant sa faiblesse et sa malédiction. La fin est arrivée ! IBK n’a plus d’interlocuteurs à qui s’adresser. Le M5-RFP ne veut pas le rencontrer. Même les syndicats, pris individuellement, ne peuvent plus lui faire confiance. Même, et encore même, dans son propre camp, on médit de lui. Instant de vérité ou poignard dans le dos ? La fin est arrivée tout simplement. La fin, c’est la fin.

La Rédaction

 

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