Comme le dit l’adage, “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras”. Sous cette transition bien malienne aux couleurs de l’AES, l’on ne va plus se laisser conter des histoires à dormir debout. Si bien dit qu’un État n’a pas d’ami, un État n’a que des intérêts. Aussi, par la diversification de notre partenariat, les Fama ont pu avoir droit de choisir de s’équiper en armements et munitions, véhicules et matériels divers. Grâce à la Chine, à la Russie, à la Turquie et à l’Iran. Cette diplomatie militaire 3.0 a donné des ailes au Mali qui vise désormais une industrie d’armement après avoir créé une école de guerre. Non seulement ! Mais ayant fini de détecter tous les pays qui soutiennent, encouragent, permettent ou perpètrent des attaques dites terroristes sur son territoire, le Mali ne va plus chercher à dissuader des puissances étrangères ou des pays voisins qui s’ingèrent dans ses affaires intérieures. Que ça soit l’Otan, la France, l’Algérie ou la Mauritanie, les Maliens sont assez aguerris pour faire face après tant d’années d’épreuves et de résilience. Depuis le 31 décembre 2024, les 15 et 20 janvier dernier et le 28 janvier 2025, les sorties répétées du président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, n’ont de cesse d’appeler à la mobilisation générale. Cela, en dépit de la neutralisation de plusieurs chefs terroristes qui ne sont plus de ce monde et dont on n’entendra plus parler, a fortiori avoir à négocier avec eux. Des imams, des responsables de partis, des hommes de lettres et de culture ne se privent pas d’aller à contre-courant de ce qui devrait être une norme nationale : s’en prendre aux ennemis du Mali à visage découvert au lieu de porter un masque pour charger les autorités en place. Ces concitoyens n’ont pas idée qu’il leur fallait féliciter les Fama lors de la reprise de Kidal, ou encore se montrer fiers de la neutralisation des cadres du CSP et de leurs bras armés. On ne leur en voudra pas. Mais il faudra le dire haut et fort, s’ils peuvent dormir tranquille et continuer à parler des coupures de courant ou de la vie chère, c’est parce que l’équipe dirigeante s’en soucie. S’ils veulent aller aux élections, ce n’est pas tant la faute de l’équipe dirigeante qui les en empêcherait que leur propre peur d’aller à la rencontre des électeurs.
Il est bien vrai que la transformation structurelle et systémique de notre État de droit reste à consolider. Mais la Transition qui est sur sa fin, n’a pas fini de régler tous les menus détails devant permettre une organisation sans faille du scrutin présidentiel. L’avenir seul pourra nous informer juste si élection il y aura dans l’espace AES dans l’immédiat ou si le Mali organisera seul ses élections pour passer la main. À ces deux questions, bien malin est celui qui saura y répondre. Un tiens valant mieux que deux tu l’auras. Il est temps de désarmer tout le monde et de se mettre au travail. Croire en soi-même est le premier pas vers ce changement de mentalité qui demande plus de temps que le changement de comportement et certes est plus difficile à opérer. Selon le Général d’Armée Amadou Toumani Touré. À bon entendeur… “unis nous vaincrons”
Vive les Fama
La Rédaction