Ça y’est ! Les élections communes tant attendues auront finalement lieu le dimanche 20 novembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national. Ainsi en a décidé le gouvernement lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, 10 août 2016. La campagne électorale devra débuter le vendredi 04 novembre 2016 à zéro heure pour être close le vendredi 18 novembre 2016 à minuit. Cette décision tombe au moment où l’on si attendait le moins, surtout du côté de l’opposition politique, mais ce n’est certainement pas une surprise pour la Majorité présidentielle et plus particulièrement pour le parti présidentiel, le Rpm, où l’on se préparait à ces élections depuis quelque temps. En effet, c’est l’une des raisons fondamentales du report de la tenue du congrès de ce parti en proie à une crise de croissance consécutive à l’attrait naturel que provoque tout parti au pouvoir sous nos cieux. Il faudra donc gérer cette situation pour contenir les multiples ambitions affichées afin d’éviter des lézardes susceptibles de se transformer en conflits claniques ouverts, par conséquent néfastes à l’avenir du parti présidentiel pour lequel les élections locales constituent l’échéance la plus proche.
De toute façon, dans les rangs du Rpm, on s’attendait bien à la tenue très prochaine des élections communales, selon la confidence faite par un de ses cadres qui cherchait à nous rassurer du souci des gouvernants de sortir très rapidement de la situation d’exception dans laquelle sont enfermées les communes.
Une chose est cependant sure : pressé par le temps, le gouvernement est actuellement obligé d’engager une véritable course contre la montre, s’il veut être à jour par rapport au calendrier républicain. Comme nous le disions dans ces mêmes colonnes lors de notre édition précédente, dans un focus intitulé “Accord de paix vs calendrier républicain ?”, il ne faudrait pas que les dispositions de cet Accord appelant des réformes constitutionnelles et administratives puissent empêcher le respect du calendrier républicain, alors que nous sommes à quelques encablures de la présidentielle de 2018.
Le Gouvernement vient donc de franchir un pas important pour sortir de cet étau. C’est un acquis certain pour un retour vers la normalité, mais des questions attendent encore des réponses: pourra-ton tenir des élections dans des localités du nord du pays où l’administration d’Etat n’est pas présente ? Comment y battre campagne alors même que des groupes armés y dictent leur loi, attaquant parfois des installations militaires ?
Force est de reconnaître que le gouvernement vient ainsi de s’engager à relever un immense défi et le réussir permettra de rassurer un tantinet les citoyens sur la capacité de l’Etat à assumer ses responsabilités, malgré les vicissitudes imposées au pays par les narco djihadistes alliés à des apatrides. Il y a cependant la question du fichier électoral qui risque de surgir à l’occasion de ces élections car il faudra bien tenir compte des nouvelles collectivités locales issues du redécoupage administratif inspiré par la mise en œuvre de l’Accord pour la paix de mai-juin 2015.
N’oublions pas qu’au niveau de certaines localités du pays, l’état-civil est à reconstruire, parce que saccagé lors de la furie destructrice de l’alliance Aqmi-Mujao-Mnla-Ansar Dîne d’Iyad Aghaly dans sa tentative d’effacer tout signe d’appartenance au Mali. C’est d’ailleurs l’occasion de rappeler aux groupes rebelles signataires de l’Accord pour la paix que malgré leur prétendu repentir, ils continuent de faire mal au Mali à cause des effets néfastes de leurs actes qui se manifestent dans le temps et sabordent parfois l’action gouvernementale. C’est pourquoi, si leurs responsables ont un tant soit peu le sens du remord, pour être sérieux dans la volonté affichée de tourner la page, ils doivent tout faire pour aider les autorités publiques à remettre les choses en ordre, au lieu de continuer à jouer sans scrupules aux enfants gâtés de la République.
Heureusement que le Gouvernement a pris le soin, à l’occasion des réformes entreprises au niveau du Code électoral, de prévoir la possibilité pour chaque collectivité de pouvoir tenir ses élections locales à une date différente de celle prévue en cas de nécessité. Ce qui permet de gérer des situations spécifiques et aussi de pouvoir tenir des scrutins locaux dans les collectivités territoriales à naître, parce qu’il en est attendu d’autres, notamment avec la création éventuelle de nouvelles entités territoriales, dans le cadre du processus de redécoupage administratif en cours.
A B. NIANG
Il n’est jamais tard pour mieux et bien faire. Pouvoir organiser ces élections de proximité prouve à suffisance la stabilité qui avance à petits pas mais de géants
Et si tout le monde refusent d aller voter pour tjours les mêmes hommes politiques corrompus incapable opportuniste
IL est plus aisé aux pouvoirs publics Maliens d’organiser des élections présidentielles ou législatives que des Elections communales. Depuis combien de temps le mandat des Maires et autres Conseillers de communes, sont périmés…? On n’arrête pas de voter leur reconduction… ILs n’arrivent toujours pas à organiser de nouvelles élections. La crise du Nord-Mali n’est pas la seule raison. C’est tout simplement que les élections dites locales génèrent beaucoup de querelles et de psychodrames qui mettent les Dirigeants du pays dans l’embarras….
Encore les memes vont l’emporter
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