Le dimanche 26 Mars 2023, le Mali a célébré le 32ème anniversaire de l’avènement du pluralisme démocratique.
En effet, l’insurrection populaire menée en Mars 1991, avec ardeur et détermination, fut parachevée par un groupe de militaires patriotes dirigés par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré.
L’instauration des libertés fondamentales, l’ouverture politique avec l’avènement du multipartisme, ont été, entre autres, les premiers actes forts posés par les dirigeants de la Transition de 91.
Dès lors les forces démocratiques composées de la branche militaire et des représentants du Mouvement démocratique, ont réussi à conduire de façon irréprochable la Transition.
Le Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP), dirigé par ATT, a pleinement honoré son contrat avec le peuple malien.
En honorant son engagement avec le peuple, en respectant son serment d’officier, en réconciliant l’armée et les forces de sécurité avec le peuple malien Amadou Toumani Touré a inscrit en lettres d’or son nom dans les pages glorieuses du pays. Le Mythe ATT est ainsi né !
Mais pour parvenir à cette victoire du peuple contre la dictature des hommes et des femmes ont payé le prix fort…
Au-delà que reste-t-il encore de la révolution de 91 ?
La démocratie malienne, malgré les balbutiements a longtemps été citée en exemple sur le continent. L’aspiration du peuple malien a plus de liberté ou de mieux être demeurent intacts. Si bien que parfois, certains citoyens en veulent trop, en exigent sans limites et tombent dans des excès. Pour eux, démocratie rime avec anarchie et ils doivent forcément faire bon ménage. La confusion est vite faite ! Cette confusion, il faut l’admettre, a fait frôler le pire au pays ces dernières années.
Par ailleurs, ces trente dernières années, les masques sont tombés. Certains acteurs du Mouvement démocratique sont apparus sous leur vrai visage. D’où un terrible cafouillage entre « patriotes sincères », « patriotes convaincus » et autres « démocrates de premières heures ». Dans ce cafouillage, le citoyen semble perdu et ne sait plus à quel saint se vouer.
Au fil des ans, le Mouvement démocratique s’est fracturé et s’est fragilisé à cause des divergences entre ses membres.
La sauvegarde d’intérêts personnels, les querelles intestines pour accéder au pouvoir, les calculs politiciens, les déchirures pour l’obtention de postes : voilà autant d’actes qui ont vite effacé l’euphorie de Mars 91.
L’élan collectif de l’après révolution s’est brisé, au gré des intérêts personnels et partisans de certains acteurs du Mouvement démocratique. D’où de nombreux questionnements émanant des citoyens.
Après les premières euphories la déception des Maliens s’est manifestée au fil des ans par son désintérêt pour la « chose politique ».
Les élections et autres manifestations politiques ont cessé d’attirer les populations. En clair, le désaveu est cinglant à l’adresse de la classe politique. Car bien d’espoirs ont été déçus ! Et le Mouvement démocratique dans son ensemble a une grande responsabilité dans cette situation.
Triste réalité !
C H Sylla
Juger un processus démocratique en trente deux ans,c’est donner des sujets de bac à un bachelier au mois de novembre au lieu du mois de juin et l’accuser d’être un nul.
LES NATIONS QUI ONT UN SIÈCLE DE PRATIQUES DÉMOCRATIQUES ONT DES DIFFICULTÉS.
On veut que le MALI, en deux décennies, en 2012,leurs ressemble.
On prêche dans le désert en proclamant que “le désaveu est cinglant à l’adresse de la classe politique” comme si elle est condamnée à ne pas se renouveler.
C’EST LE PROCESSUS DÉMOCRATIQUE EN L’ÉTAT QU’IL FAUT DENONCER.
Les hommes politiques médiocres sont sanctionnés et écartés de la scène politique par les sanctions populaires.
UNE LOI FONDAMENTALE ADAPTÉE AU CONTEXTE SOCIAL DU PAYS FAVORISE LE RENOUVELLEMENT DE LA CLASSE POLITIQUE PAR DES SANCTIONS ÉLECTORALES ET JUDICIAIRES.
C’est le mandat de l’homme politique qu’on juge,pas la classe politique car c’est idiot de s’en prendre à elle.
Depuis 1992,ce sont les présidents élus qui sont responsables des actions entreprises pendant leurs mandats respectifs.
C’est le mandat donné par le peuple qu’on évalue,pas la classe politique qui s’adapte, comme dans tous les pays du monde,à l’environnement politique.
Il est mafieux au Mali.
C’est ce caractère mafieux qu’il faut dénoncer permettant d’y trouver la solution.
S’en prendre à la classe politique,c’est une manière de perturtuer le caractère mafieux car on s’y sent mieux.
C’est ce qu’on constate avec les COLONELS expliquant ce projet de constitution qui perpétue le caractère mafieux de l’environnement politique du Mali comme celle du 25 février 1992 a perpétué l’environnement politique façonné par deux décennies de dictature militaire.
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