Focus : Coup manqué

10
Moussa Mara - Gouvernementale - parcours
Moussa Mara

Après la démission de Oumar Tatam Ly, qui ne supportait plus d’être Premier ministre de façade, Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas mis assez de temps pour trouver un occupant du fauteuil primatorial : Moussa Mara.

 

Ambitieux, il l’est. Fin calculateur, il l’a toujours été. Ce qui lui avait permis de se retrouver dans le cercle de ces jeunes politiciens, ‘’sponsorisés’’ par Amadou Toumani Touré.

 

Après le coup d’Etat de mars 2012, Mara était parmi ceux qui arpentaient les couloirs du siège de l’ex-junte de Kati. Le vent avait tourné !

 

Lors de la présidentielle de juillet 2013, l’expert comptable a vite fait ses calculs. Il ne s’est guère trompé : les dés étaient d’avance… pipés.

 

En portant son choix sur Mara, le vieux a vu juste. Il a son Premier ministre idéal. Un homme capable de tout et de toutes les compromissions dans le seul objectif de meubler son parcours politique.

 

Cependant, sa nomination fut une pilule amère pour les caciques du parti présidentiel, le Rpm.  Mais, Mara n’en a cure. Pour lui, seul son fauteuil compte désormais. Et devant les députés, il vient d’en donner la preuve en tentant (maladroitement) de convaincre les Maliens, sur un certain nombre de sujets à polémique dont l’achat (à 20 milliards de F CFA, dévoile-t-il) d’un avion présidentiel, au moment où le pays sombre, chaque jour, dans une grave crise économique et financière. Au moment où les Maliens sont désemparés face aux dures réalités de leur quotidien.

 

Par des déclarations truffées d’incohérences, voire de contrevérités, autour de cette affaire d’avion, le Premier ministre a incontestablement manqué son «coup» à l’hémicycle.

 

Au lieu de convaincre les Maliens, il conforte leur conviction que le pays a d’autres priorités que l’acquisition d’un avion pour le confort du président de la République. La situation économique se dégrade au fil des jours, l’inflation est galopante. Le chômage s’accroît. La situation sécuritaire au nord reste toujours confuse. Kidal demeure une zone de non droit aux mains de groupes rebelles….Bref, que de préoccupations et d’urgences pour le Mali, où le pilotage à vue devient la seule règle de gouvernance !

 

Quant à Mara, il signe un faux départ. Sans doute.

 

C.H. Sylla      

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Le problème des hommes politiques au mali c leurs envie coût et coût à avoir le pouvoir le ça de mara est un exemple mara ne devais pas accepte le poste de PM sans l avis de son parti politique mais au mali tout le monde pense à sa propre carrière au détriment du mali de toute les façons un bon patriote peut être utile pour son pays sans être ministre mais le problème au mali les hommes intègres ne sont pas accepté par le pouvoir exemple de tatamly est parti car il ne pouvais pas travailler honnêtement quel gâchis le peuple malien doit se réveiller

  2. Un président fantasque et mégalo avec un gout prononcé pour le luxe et le lucre ; un premier ministre menteur sous serment, à l’ambition débordante, sans intégrité et sans cohérence politique. Le topo est bien sombre. Le pire est à venir. IBK fera difficilement 5 ans à la tête de ce pays.

  3. kassin un politique visionnaire.Franchement je partage totalement votre idée ,surtout le panorama.
    par ailleurs la construction de certaines phrases ne sont pas correctes.
    Exemple la première est tès confuse…

  4. “En portant son choix sur Mara, le vieux a vu juste. Il a son Premier ministre idéal. Un homme capable de tout et de toutes les compromissions dans le seul objectif de meubler son parcours politique”

    😆 😆 Dès sa nomination, je me rappelle avoir écrit strictement la même chose!… Finalement, je vais peut-être me reconvertir dans le journalisme au Mali! 😉 😉 😉 😉 😉 😉

    • Tu as vu qu’il est très simple d’être “journaliste” dans ce pays. L’avenir nous en dira plus mon ami nfp. Quand des gens sans formation s’en vont ramasser des conneries sur mw pour les divulguer.
      Pitié, mon œil!!

  5. le presi parle trop pour ne rien dire. qu’il sache que le Mali ne se limite pas à Bamako

  6. “Government Crash” au Mali:
    Mauvaise communication politique et gouvernance de “TALK And TALK”

    S’il y a un domaine qui ne connaît pas la crise dans aucun pays du monde, c’est la communication et surtout la communication politique.

    En effet que ce soit dans les moments de crise ou pour faire adhérer l’opinion publique à une décision ou une politique, les gouvernants ont besoin de communiquer.

    Mais la communication ne veut pas seulement dire parler ni gesticuler, la communication est un art de véhiculer un message auprès d’une personne ou d’un public plus large.

    Ce message peut donc être passé par des actes comme par des mots [mais bien choisis et prononcés au bon moment et au bon endroit] ou même par l’absence de mots (le silence).

    Souvent le ressenti par le public du message véhiculé est même plus fort avec le silence qu’avec les mots.

    Donc la propension à vouloir toujours communiquer par des mots est une carence grave de la communication surtout en politique.

    Comme pour rejoindre le poète “Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse”.

    Aujourd’hui dans le monde surtout anglophone on parle de “spin doctor”, ces spécialistes de la communication qui accompagnent les personnalités dans la construction de leur image en plus des stratèges politiques.

    Qui ne se souvient pas de David Axelrod, consultant puis conseiller politique de Barack Obama qui a façonné en 2008 la meilleure campagne électorale de l’histoire de la politique?

    Pour vous dire qu’aujourd’hui on ne réussit rien par hasard rien qu’en gesticulant ou en parlant, le “talk and talk”.

    Élu en août 2013, IBK enchaîne la mauvaise communication politique, comme par enchantement.

    Panorama:

    1. Investiture du 4 septembre 2013: il adoube Moussa Traoré de “grand républicain”, un compliment totalement inutile, inopportun et plein de messages négatifs pour le renouveau de la démocratie au Mali.

    2. Quand l’inondation frappe douloureusement les familles de bamako, il n’est pas là et il préfère voyager à l’extérieur.

    3. Quand la pirogue chavire à Konna avec plus de 100 morts, il n’est pas là non plus ni sur le terrain ni auprès des familles endeuillées et ne daigne pas décréter des journées de deuil national.
    Mais il a le toupet de pleurer la mort deux journalistes français de RFI, pour les beaux yeux de la PDG de France Médias Monde à Koulouba.

    Cela veut tout dire sur le crédit qu’il accorde à une vie malienne.

    4. Il parle du “Mali d’abord” mais lance à tout va sa famille à la conquête de la république.

    Postes de conseillers, postes ministériels, présidence de commission de l’assemblée nationale, rénovation de maisons privées avec l’argent public, rien n’est trop grand pour lui et sa famille.

    5. Il parle de changement mais s’accommode très bien avec les hommes, les femmes et les pratiques du passé et n’hésite pas une seconde de se défaire du “jeune qui a eu son agrégation à 23 ans” au profit de ses vieux copains et leurs pratiques rétrogrades qui a déjà conduit le pays à l’effondrement en 2012.

    6. Il dit à chaque occasion qu’il a trouvé les “caisses de l’État vide” mais trouve tout de même:

    -20 milliards pour voyager en avion présidentiel (sans aucune autorisation budgétaire ni appel d’offre);

    -1 milliard pour son escorte présidentielle rien qu’en motos dans les rues poussiéreuses de Bamako.

    Et n’hésite pas de donner à ses copains conseillers des marchés publics de gré à gré de 70 milliards sans aucun contrôle public.

    Comme quoi les caisses de l’État sont “vides” pour maliens sans emplois, ni eau potable, ni électricité, mais elle sont pleines pour IBK, sa famille et ses copains.

    Donc “Ma famille d’abord” a vite fait de prendre la place du “Mali d’abord”.

    7. Quand la presse française parle de connexion des présidents africains avec un parrain de la mafia corse, les autres présidents cités par le journal le monde, jouent la carte du silence ou de la minimisation de l’information.

    IBK déroule le rouleau compresseur de ses communicants de Koulouba, allant jusqu’à annoncer qu’il va porter plainte.

    “Qui se sent morveux se mouche” tout en nous parlant “d’honneur” d’un homme qui n’a “qu’une seule parole”.

    “Une seule parole”?

    Plus de 20 ans de politique et toujours une seule parole?

    Mais voyons, on connaît trop IBK depuis qu’il était ambassadeur en Côte d’Ivoire pour vous dire qu’il est loin d’avoir une seule parole.

    8. Quand le parti Parena et autres politiciens de l’opposition critiquent ses actions et celles du gouvernement, IBK prend la parole au Maroc, pour nous dire:

    “O tin Bali kou non minè”!

    Alors là ça c’est le meilleur des vaudevilles

    Mais non IBK tu es président de la république et non un juge d’instruction, tu n’as aucun pouvoir de poursuite judiciaire en république du Mali.

    Donc tu ne peux “Non minè”! personne en république du Mali.

    Ton agité de Bathily, un autre piètre communicant, bombardé ministre de la justice garde des sceaux n’a toujours pas compris, en tant que chef des magistrats du parquet, il a en charge la politique générale du pays en matière pénale mais au niveau individuel les magistrats du parquet sont totalement indépendants dans la conduite des instructions dont ils ont la charge dans un état de droit.

    Ou bien “Dura lex” n’est plus “Sed lex”?

    9. Les ministres des gouvernements IBK transpirent le malaise qui est visible à l’œil nu sur leur visage.

    On sent qu’ils sont totalement limités dans leurs actions par une force invisible, incolore et inodore.

    Quand ils nous parlent on sent qu’ils sont faux.

    Quand ils se cachent c’est le même sentiment qui nous envahit.

    L’action gouvernementale est en berne, voire en panne sous Mara comme elle l’était sous Oumar Tatam Ly.

    On tourne tourne en rond, on parle, on voyage, on sort à la télévision mais on ne bouge d’un iota.

    Aucun dossier urgent du pays ne connaît la moindre amélioration.

    C’est le “government crash” qui s’abat sur le Mali et aucune communication malencontreuse et malavisée ne peut le guérir.

    Il faut une vision qui libère les talents et qui instruit la rigueur à travers des bons exemples venant de Koulouba et de Sébenicoro et inoculée à la cité administrative et à travers elle toute l’administration malienne pour qu’enfin des résultats des politiques publiques au Mali tombent dans le panier de la ménagère qui prend actuellement et gratuitement, en pleine figure, les poussières des motards et avion d’IBK.

    Wa salam

    • Le problème en ce bas monde est que des imbéciles comme ce Kassin sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de la basse-cour. LADJI FAMA tu es un grand Homme. Reste serein et honnête avec le Mali. La majorité silencieuse est derrière toi. Elle a besoin du résultat ; du bon résultat nous commençons à le sentir. Nous voyons vos réalisations creuse-yeux. Les grands hommes sont comme les plus belles fleurs. Ils croissent sous le fumier et à travers le fumier que jettent sur eux les envieux et les imbéciles. Le propre des imbéciles est de détester tout ce qu’ils ignorent. Vous n’avez pas remarqué qu’il y a de plus en plus de gens qui détestent tout ?
      Mais mon Président il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d’instruction, on peut arriver à en faire des partisans.

      • c’est cette idiote des flagorneurs qui a conduit ATT a sa perte et le Mali avec. IBK ferait mieux de descendre sur terre et d’écouter les gens. Il n’est pas Dieu et son pouvoir finira très bientôt Inchalla. La seule question est de savoir comment.

Comments are closed.