La Refondation ! C’était bien le but recherché par Assimi Goïta en initiant ce dialogue. Un dialogue qui lui tenait à cœur pour d’abord changer l’évolution de la Transition, ensuite récupérer la crise dans toutes ses dimensions, et enfin ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Mali.
De ce nouvel agenda du Mali, qui va concourir, avec les résolutions et recommandations issues de cette première édition du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation à consolider l’union sacrée née de son sein, à l’instauration d’une paix durable, facteur de développement endogène, dans un Mali réconcilié avec lui-même. Grèce à tous ses fils et toutes ses filles qui se sont donné la main pour réussir ensemble à faire rayonner leur pays autour de consensus forts, dégagés parmi les points phares de discussion qui ont permis de réunir tout le monde dans l’essentiel de l’immédiate urgence qu’il y a à renforcer les acquis. Il aura fallu le dialogue inter-Maliens pour arriver à ce résultat. Il reste à activer l’agenda en question pour sonner le coup de gong d’un nouveau départ. Qui, on l’espère, va déboucher sur l’apaisement indispensable des cœurs et des esprits les plus Maliens qui soient.
En cela, le Comité de pilotages mérite tous les satisfécits au tableau d’honneur de la réconciliation nationale à réaliser et la paix à instaurer dans les meilleurs délais, comme s’y emploient les Fama. Félicitations aussi aux délégués, conscients de “l’impact de cette situation sur la cohésion sociale, le vivre ensemble et l’unité nationale, la stabilité politique et le développement économique et social du Mali”. L’essentiel étant que “les jeu d’intérêts et de convoitises internationales, en raison de la richesse du sol et du sous-sol” ont pu instrumentaliser des acteurs nationaux face aux “difficultés économiques et sociales” qui “entravent la paix et la stabilité essentielles au progrès social et au développement”.
Le Mali de demain-Mali Kura – ayant vaincu la paix, la sécurité et la stabilité pourra entrevoir des investissements productifs, le plein emploi, le progrès social et atteindre le développement harmonieux et endogène.
En cela, les Forces armées et de sécurité ne peuvent, à elles seules, assurer la sécurité des personnes, des biens et des frontières sans une participation des Citoyens à la sécurité nationale. C’est cela aussi le nouvel agenda du Mali. Pour cela, chaque citoyen malien se doit d’être un “Gardien de la paix et un Agent de la sécurité du pays”. À cet effet, la mise en place d’un Comité de sages et d’experts pluridisciplinaires en vue de la rédaction d’une «CHARTE NATIONALE POUR LA PAIX, LA SÉCURITÉ, LA COHESION SOCIALE ET LE VIVRE ENSEMBLE» est en voie d’adoption pour mettre le Mali Kura sur les rails de son nouvel agenda. Mais sans le “renforcement continu des capacités opérationnelles des Forces Armées et de Sécurité et le maillage du territoire par celles-ci”, les localités sous emprise de la spiralé de violence devront solliciter encore et encore les Fama pour mettre hors d’état de nuire les groupes armés.
La Rédaction