Je ne suis guère surpris par l’actualité qui semble accabler mon cousin. Personne n’est parfait. Même si à mon cousin, j’ose accorder la présomption d’innocence. Mais il est un fait : l’annonce d’un commerce possible entre mon cousin et un sulfureux homme d’affaires corse, Tomi Michel, a glacé le sang à plus d’un de ses partisans, qui l’ont toujours absout de tous les péchés humains. C’est vrai, pour certains d’entre eux, mon cousin serait un saint des saints.
Je n’aimerais pas être à la place de mon cousin. Auquel des Maliens demandent des explications : est-il vrai que tu as un commerce avec Tomi Michel ? En est-il autant des affirmations selon lesquelles ce sulfureux homme d’affaires aurait mis ses avions à ta disposition lors de la campagne électorale de la dernière présidentielle ? As-tu des actions au Fortune’s Club de Bamako ? Est-il vrai que Tomi Michel était à ton investiture ?
Autant d’interrogations qui méritent des éclaircissements. Pour l’instant, le son de cloche venant de Koulouba ne me rassure guère. Devoir t’expliquer sur tous ces faits, ou plutôt apporter la preuve du contraire, ce ne serait certainement pas aisé. C’est peut-être une incohérence dans ma démarche, mais je ne voudrais pas croire à ceci : «qui ne dit mot consent». Tu dois avoir chaud, cousin ! Je te plains !
Issiaka SISSOKO