À fleur de vérité : L’impopulaire cousin

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Les jours se suivent, mais ne ressemblent pas pour mon cousin adoré. Même s’il n’en a cure, il faut reconnaître que mon cousin y est pour beaucoup dans sa chute libre. Oui, cousin, ce n’est pas le pouvoir qui te rend impopulaire. Mais, la gestion que tu en fais quand tous les Maliens attendaient de voir poindre à l’horizon le changement tant réclamé.

 

 

Et ça devrait aller de mal en pis pour toi, puisque, sous le coup de boutoir de la communauté internationale, tu t’apprêtes à aborder des dossiers chauds : Code de la personne et de la famille ; réinsertion des rebelles. Deux patates chaudes qui ne manqueront pas d’éroder le peu de capital sympathie qui te reste.

 

 

À propos de ta popularité, pardon de ton impopularité, je me suis fait remarquer par un interlocuteur, qu’elle est historique et dépasse de loin celle de tous les présidents démocratiquement élus du Mali. En seulement l’espace de six mois ! Dans ton cas, c’est encore pire, d’autant que toi-même ainsi que tes obligés et courtisans aiment à affirmer que tu as été élu avec plus de 77% des voix. Applaudissements ! Cependant, voir cette fusion –c’est le terme que tu as utilisé dans une interview pendant la campagne électorale- avec le peuple fondre comme beurre au soleil, cela devrait irriguer ta réflexion.

 

 

Pour tout vous dire, chers lecteurs, un certain lobby politico-religieux a surestimé les qualités de mon cousin et les a vendues à un peuple qui était au bout du rouleau. Au point que celui-ci ait manqué de lucidité pour se rendre compte que l’homme n’était pas nouveau, mais qu’il avait du vécu. Et quel vécu ! Ses seuls «exploits» étaient, à l’époque, d’avoir maté et muselé l’opposition et fait fermer les écoles en République du Mali. Quels exploits ! J’ai beau fouiller dans mes souvenirs que je ne parvienne toujours pas à trouver le moindre fait grandiose de mon cousin adoré, qui aurait pu justifier sa renaissance politique. Au-delà de toute subjectivité, il y a eu imposture et machination au détriment du peuple. Et ça finit toujours mal !

 

En attendant, cousin, je voudrais t’inviter à la réflexion de la semaine prochaine : notre fiston est-il celui que les Maliens ont élu président de la République du Mali ? En tous cas, il est actuellement plus «populaire» que toi. J’ai le sentiment qu’il est en train de préparer un parricide. Bon, tu ne dois pas le prendre pas au pied de la lettre.

Issiaka SISSOKO

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1 commentaire

  1. Nous allons nous ridiculiser encore devant le monde avec cette commission vérité machin…Mais s’il le faut, allons-y, nous parlerons de la mort de Cabral, de Taoudénit et de beaucoup d’autres. Les maliens doivent énormément réfléchir avant d’ouvrir la boite de pandore. Nous ne sommes pas des sud africains, la population est plus intellectuelle et comprend mieux certaines choses, d’ou la réussite en son temps de leur commission vérité et réconciliation sans justice. Ici au Mali, c’est tout le contraire et dans notre commission il y’a justice. S’il y’a justice pourquoi alors parler d’autres choses, partons directement aux enquêtes et jugeons. La justice ne laisse pas de place au pardon, elle sanction et c’est tout. Une mauvaise négociation vaut mieux qu’une bonne justice

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