À fleur de vérité : Un fou pour le roi

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Je conseille à mon cousin un fou pour lui permettre de se faire comprendre des Maliens, en tout cas, des 77% de Maliens qui ont voté pour lui pour qu’il soit «Mandé-Mansa». À défaut, ceux-ci auraient du mal à comprendre un certain nombre de ses agissements posés au quotidien et qui les laissent pantois.

 

 

On le savait mordu du pouvoir, autoritaire, intransigeant, homme à poigne, que sais-je encore ! Mais, aujourd’hui, ces étiquettes plus ou moins louangeuses ont tendance à laisser place à l’image d’un homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Qui n’est plus lui-même ! Qui paraît dépassé par les événements ou otage d’engagements inavoués qui ne lui permettent pas de laisser exprimer sa vraie nature. Tant les actes posés par son entourage, j’allais sa famille, paraissent relever de la «folie pure». Et lui-même s’y met, puisqu’il entend désormais ne marcher que sur un tapis rouge qu’on lui déroule même dans nos brousses. C’est normal, c’est un roi !

 

 

Qu’est donc devenu mon cousin tant encensé de préjugés favorables à la veille de l’élection présidentielle de l’année 2013 ? Ou alors a-t-on monté un grotesque mensonge pour le mettre là où il est aujourd’hui ? Tout comme beaucoup de Maliens, j’oserais répondre par oui à la seconde question. Comme le dit le chanteur : «l’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé». Alors, pour que la pilule passe, cherchons un fou pour mon cousin, comme il en existait dans le passé pour le roi.

 

 

Le fou du roi était celui qui, à la cour, avait pour fonction de divertir le roi.  Il avait la liberté du fou, ce qui lui permettait de dire la vérité sans craindre d’être puni, à la condition de l’exprimer sur le ton de la plaisanterie, de la satire ou de la moquerie. (Encyclopédie des symboles). L’une des caractéristiques du bouffon est d’exprimer d’un ton grave des choses anodines et d’un ton de plaisanterie les choses les plus graves. Il incarne la conscience ironique (Dictionnaire des symboles).

 

 

Ne pensez-vous pas qu’il en vaut pour que nos compatriotes puissent un peu «décompresser», face aux actes ahurissants posés par mon cousin et sa famille ? Autrement, nous deviendrons tous fous dans ce pays !

 

 

Issiaka SISSOKO

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  1. Qu’est donc devenu mon cousin tant encensé de préjugés favorables à la veille de l’élection présidentielle de l’année 2013 ? Ou alors a-t-on monté un grotesque mensonge pour le mettre là où il est aujourd’hui ? Tout comme beaucoup de Maliens, j’oserais répondre par oui à la seconde question. Comme le dit le chanteur : «l’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé».
    OUI LE PRESIDENT ET SA N’EST QUE DU “FAUX”, DU SURFAIT.
    – SON SUPPOSE “POIGNE” N’EST QUE PAR LE GAL SADA SAMAKE (D’OU SON EMPRESSEMENT A LE CONDUIRE DANS SON GOUVERNEMENT-c’est en effet Sada qui a “bastonne” tout le monde de 1994 a 2002.)
    – QUAND A SON HONNETE, JE DIRAIS SIMPLEMENT QUE C’EST LE “POUVOIR” IBK A DONNE AU MALI SES “PREMIERS 17 CADRES MILIARDAIRES” DE LA DEMOCRATIE.

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