Fièvre de la vallée du Rift : Grave zoonose

0

La fièvre de la vallée du Rift est une maladie virale due à des Phlébovirus, qui touche principalement les ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins et dromadaires) mais qui peut aussi contaminer l’homme. Il s’agit donc d’une zoonose.

Le virus a été identifié pour la première fois en 1931, au cours d’une épizootie sur des moutons dans une ferme de la vallée du Rift au Kenya. Deux modes principaux de transmission du virus :

* la transmission vectorielle par la piqûre de moustiques (le plus souvent des Aèdes et des Culex) et d’autres insectes hématophages : c’est le cas de la transmission d’animal à animal

*  la transmission directe à partir d’un animal infecté, qui est le cas pour l’homme, s’effectue lors d’opérations d’abattage, de mise bas ou de préparation d’aliments. Dans la majorité des cas, l’infection de l’homme se produit à la suite d’un contact avec du sang ou des organes d’animaux contaminés. Il semblerait que l’homme puisse également être contaminé en ingérant du lait cru ou non pasteurisé provenant d’animaux infectés. Chez les animaux, l’évolution de la maladie est variable selon l’âge, allant d’un syndrome léger chez les adultes à une forme presque toujours fatale chez les jeunes (agneaux, chevreaux, veaux). Selon les formes de la maladie, on peut constater chez l’animal de l’anorexie, du jetage, des vomissements. Dans certains cas, on note une forte augmentation du taux d’avortement des femelles gestantes dans les troupeaux. Chez l’homme, la fièvre de la vallée du Rift évolue dans 90% des cas, sous une forme pseudogrippale non compliquée pendant une semaine environ. Les formes graves se compliquent par des manifestations hémorragiques, une encéphalite et une rétinite pouvant entraîner une cécité. Il n’existe pas de traitement de la fièvre de la vallée du Rift chez l’animal. Toutefois, des thérapeutiques symptomatiques sont instaurées en médecine humaine dans les cas graves. La prévention passe obligatoirement par la vaccination des ruminants domestiques afin d’enrayer le cycle d’amplification du virus.

Commentaires via Facebook :