Faut pas fâcher : Ultime recours

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La récréation prendra-t-elle fin ce jeudi ? Il est à craindre car la fameuse trêve conclue entre ATT et les syndicalistes arrive à son terme ce jeudi 29. Or, selon des sources concordantes, les négociations font du surplace. Pire, une nouvelle donne vient de s’ajouter à la liste des problèmes déjà assez complexes.

En effet, les enseignants, dans une lettre en date du 21 juillet adressée au ministre de l’enseignement supérieur, formulent leur demande de congé annuel. Néanmoins, ils tiennent à préciser que cela ne gène en rien ni la trêve ni les négociations en cours ! Le hic est que c’est à partir du 1er août. Un nouveau problème financier ! Décidément, ils ont vraiment le sens supérieur de l’humour noir.

Le moins que l’on puisse dire est que nous sommes loin de voir la porte de sortie de l’infernale auberge. Les jours à venir réservent même des difficultés de taille or le temps est plus que jamais compté pour le P.M et son équipe de travail. Difficile en effet de croire au miracle, sauf à reconnaître que le gouvernement avait fait preuve de mauvaise foi jusqu’à présent.

Le Touré Haut se serait-il trop avancé en s’impliquant directement dans les négociations avec les syndicats du supérieur ? Les syndicalistes avaient exigé à rencontrer le président lui-même, en laissant entendre qu’il demeurait l’ultime recours. D’aucuns avaient laissé entendre qu’une audience ne devrait pas coûter les yeux de la tête. A voir !

Au bout du compte, ils avaient obtenu satisfaction puisque finalement ils seront reçus à Koulouba. Cela débouchera sur la trêve que l’on connaît. Même si leur interlocuteur privilégié du jour leur avait conseillé de renouer les fils du dialogue avec le Premier ministre et le ministre de l’Enseignement supérieur, seuls les optimistes les plus naïfs pouvaient s’attendre à des résultats satisfaisants dans un délai aussi court et avec les mêmes protagonistes.

Et pour cause, le crédit de confiance ayant eu largement le temps de fondre comme beurre au soleil. L’année universitaire est loin d’être sauvée, il ne sert à rien de se voiler la face. Les revendications des syndicalistes demeurent sur la table des négociations et elles ont pour noms : l’alignement des salaires du supérieur sur ceux de la sous – région, la mise en place de la nouvelle hiérarchie, l’augmentation du taux de l’heure supplémentaire dans l’enseignement supérieur et l’intégration des travailleurs contractuels du supérieur dans la fonction publique. En attendant, les futurs bacheliers risquent de jouer les prolongations en terme de vacances. Il est fort à craindre que leur année universitaire commencera en…janvier ! Une nouvelle année universitaire en gestation !

En cas d’échec, que restera-il au Touré Haut Perché ? Il pourra toujours recourir à son éternel sens de la boutade pour botter encore en touche. Une nouvelle audience avec les syndicalistes et à quelles fins ? Au fait, pourquoi ne pas se  rabattre sur l’armée pour sauver l’année universitaire, le Touré Haut Perché se réclamant lui-même de la fonction enseignante ? Ultime recours sans doute. Mais là, faut pas fâcher dè !

KONO DIBY KONATE

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