Groggy par la situation d’insécurité généralisée qui se propage à travers le territoire national, la classe politique qui était en hibernation semble s’éveiller depuis une quinzaine de jours.
En effet, dans la dernière décade de janvier et début février, nous avons assisté à des conférences, congrès et autres conventions de plusieurs partis de la mouvance présidentielle tels : UM-RDA, MODEC, APM-Maliko, le FAMA, YELEMA etc. Certes, ces partis peuvent se prévaloir d’avoir obtenu quelques conseillers et même quelques maires mais, et après ? Quelle est leur place sur l’échiquier national ? Ont-ils conscience que d’être, des mouches du coche dans l’attelage de la majorité présidentielle ? Ont-ils aux termes de leurs différents foras, évalué l’impact de leur participation à cette majorité présidentielle? Nous nous en doutons. Espérant plutôt d’être conviés au banquet, tous ont réaffirmé leur appartenance pour ne pas dire leur allégeance à la majorité présidentielle. Dans ce concert d’unanimisme, deux partis : le SADI et l’ADP-Maliba ont abandonné le navire. On pourrait ergoter sur les raisons de leur décision, mais on ne peut nier leur courage dans cet univers de fourberies que demeure malheureusement le monde du jeu politique.
Pour preuve, au moment où l’opposition montait au créneau pour dénoncer les différents scandales du pouvoir RPM, nous avons souvenance que l’argumentaire essentiel du parti gouvernemental était de traiter leurs adversaires de « hasidis » ou de putschistes.
Ayant promis à son mentor une victoire dès le premier tour dans le cas où celui-ci briguerait un second mandat, et bien conscient de l’inanité de la méthode d’intimidation, le nouvel homme fort du RPM s’est subitement mué en homme de dialogue. Et dans la recherche de ce dialogue, il en fait trop, probablement pour voiler son jeu. Toutes les rencontres avec les partis de la mouvance présidentielle, procèdent de cette tactique de dissimulation. Mais, le dialogue avec l’ADEMA-PASJ ne saurait être un dialogue d’opérette.
En effet, le président du RPM a conscience que la présence d’un candidat de ce parti au starting-block de la présidentielle amenuiserait la chance de son candidat de renouveler son bail de Koulouba.
Cependant, instruit de la versatilité de ses dirigeants, il pense pouvoir, le moment venu, lui porter une estocade qui l’obligerait à s’aligner derrière le candidat du RPM.
Alors pourquoi donc cet exhibitionnisme des rencontres ? Apparemment, c’est destiné à affrioler le PARENA de TièbiléDramé qui demeure l’opposition qui fait le plus mal au pouvoir. Comment parvenir à canaliser ses actions corrosives ? C’est l’équation que l’ancien bolchévique cherche à résoudre. Il utilise pour cela une stratégie bien connue et qui nous vient de Nelson Mandela qui a dit: “Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé.”
Tout, porte à croire que les qualités et nombre des membres de la délégation du RPM à cette première rencontre officielle du 31 janvier 2017 avec le PARENA est un indice révélateur de son importance. Nul doute, que les deux parties négocieront dur, sur les termes d’un éventuel deal RPM / PARENA qui, s’il était conclu fera l’effet d’un tsunami dans le monde politique malien.
…sans rancune
Wamseru A. Asama
Sauf que les journalistes ont toujours quelque chose à dire dans ce registre surtout en raisonnant négatif : quand on ne s’entend pas hooo!….et quand on s’entend hooo ! Cela ne m’empêche de vous dire que le PARENA a et a toujours critiquer en faisant peur à tout pouvoir en place pour rentrer dans le gouvernement. Je suis UNEEM pour avoir connu tous ces gens et collaboré surtout avec Mariko sans me faire voir au Lycée Technique de Bamako où j’ai fait une exposition sur Lénine lors que nous étions en pleine grève.
Merci menchévique
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