Il faut le dire… La France s’africanise- t-elle ?

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Quoiqu’on dise, la gouvernance en  France a toujours un impact sur la vie politique de la plupart des états francophones, principalement africains. Notre propos est de voir quels enseignements on pourrait tirer du fonctionnement des institutions de la Vème République française dont la Constitution a été absurdement copiée et collée pour nous, en ignorant que le Mali n’est pas la France. Plus que dans les autres démocraties occidentales, le rôle du président de la république française est plus proche de la pratique africaine du pouvoir.

En effet, depuis l’instauration du régime présidentiel par le Général De Gaulle en 1958, le Président de la République est un homme face à son peuple. Même en cas de cohabitation, c’est lui qui, en définitive est le maître du jeu. Dans ce sens, il est comme un président africain.

Une deuxième observation, c’est le nombre souvent élevé de candidatures à la présidentielle. Ainsi, cette année il y a eu 11 postulants, n’est-ce pas trop ? Aucune grande démocratie occidentale ne présente un tel spectre de projets au cours d’une présidentielle. C’est comme si en France, les dirigeants politiques sont incapables de s’entendre sur l’essentiel. A cet égard, ils ressemblent aux politiques africains.

En Afrique, depuis l’instauration de la démocratie multipartite, à chaque élection présidentielle, il y a une kyrielle de candidats. A la différence des politiques français où chaque candidat a un programme original, nos hommes politiques, bien que n’ayant  aucun programme de société arrivent à justifier leur candidature à la magistrature suprême. Pour certains, c’est pour avoir une carte de visite, pour d’autres, c’est l’espoir de pouvoir monnayer leur soutien au probable vainqueur du 2ème tour dans les cas où ils feraient un score honorable ; pour d’autres encore par fierté, pour asseoir leur leadership.

Une troisième observation, c’est l’influence insignifiante des partis politiques dans cette élection. En Afrique et particulièrement au Mali, les gens votent pour un individu et non pour un projet de société.

En France, il n’est pas sûr que cette fois-ci la victoire d’Emmanuel Macron soit le fruit de son programme. Tous les observateurs s’accordent à dire qu’il sera obligé de le peaufiner pour assurer sa victoire au 2ème tour.

Sans s’appuyer sur un parti, Mélenchon a aussi obtenu un score très honorable. C’est dire que  la dégénérescence des partis politiques que l’on a observée ailleurs à travers le monde, est aussi  une réalité en France.

Dans une enquête d’Allan Popelard (journaliste) publiée récemment dans le Monde diplomatique d’Avril 2017, l’auteur examine ce phénomène et se pose la question : « La fin des partis politiques ? » Il termine cette étude par cette remarque : « Bien que l’article 4 de la Constitution énonce : « les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage », rares sont ceux qui contribuent à la formation de consciences souveraines. La plupart se contentent du rôle de machines électorales au service d’aventures personnelles. Signe des temps : la France comptait 20 partis en 1990 ; en 2016, ils sont 451(cf. MD page 13, dernier paragraphe). »

En cela la France ne rejoint-elle pas l’Afrique ? Comme quoi, la pratique de la Constitution de 1958, ne conduit-elle pas à l’africanisation du pouvoir présidentiel en France ?

…sans rancune

Wamseru A. Asama

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3 COMMENTAIRES

  1. Hum mon cher Wamseru A. Asama, hum hum, tu ne peux pas traverser une riviere a la nage et esperer ne pas se mouiller….Hum hum hum

  2. C’est LA fin de l’irresponsabilité et de l’incompetence.
    Un parti doit reposer sur six principles
    1)Conviction
    2)Vision
    3)Plan
    4)Ideé
    5)Philosophie politique
    6)Politiques Approprieés

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