Et si on en parlait: Si j’étais Ministre de l’Equipement et des Transports

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J’ai souvent horreur et peur de circuler dans les rues de Bamako en raison de l’insécurité routière galopante. Vous êtes en voiture, votre vie est danger. Et n’en parlons pas quand vous êtes sur votre moto ou quand vous êtes à pieds, la mort vous attend au tournant, surtout avec les gros transporteurs. Ils tuent et massacrent tout sur leur passage.

Et vous savez pourquoi ? Ces engins de mort n’ont pas de freins ; leurs conducteurs sont souvent sous l’effet de l’alcool, de la drogue et autres stupéfiants. C’est pour cette raison qu’ils ne cessent de semer la terreur à Bamako, malgré l’existence des textes limitant leur circulation dans le temps et dans l’espace.

Le 9 septembre dernier, un d’entre eux, a écrasé un paisible citoyen au carrefour de la Place CAN. Et devant le corps sans vie du jeune homme, ce «conducteur-assassin», avait un sang-froid déconcertant ; il ne semblait nullement se soucier de l’acte qu’il venait de commettre.

De tels cas, nous en vivons tous les jours, notamment au niveau de la passerelle des piétons du Quartier-Mali, à Samé et des grands carrefours de la capitale. Qu’attendent nos autorités pour réagir ? Peut-être qu’il faut qu’un camion-Ben écrase un de ces Ministres pour que la loi en matière de circulation des gros transporteurs soit appliquée en République du Mali

Si j’étais Ministre de l’Equipement et des Transports, je n’allais pas badiner avec ces «tueurs».

Je leur dirai de choisir entre le strict respect de la loi et le cachot. Et quand je vois tous ces drames, je me révolte et me dis que l’insécurité routière dont la responsabilité, au-delà de l’indiscipline des usagers de la route, incombe surtout à l’Etat qui joue au laxisme. Réglementairement, ces gros-porteurs ne sont autorisés à circuler dans la ville qu’entre minuit et 6 heures du matin les jours ouvrables. Une mesure que l’Etat ne fait pas appliquer. Ce laxisme de l’Etat est palpable également au niveau de la visite technique des véhicules assurée par un établissement privé : Mali Technique Système (MTS).

Selon nos informations, il suffit souvent de glisser un billet de 2000 F CFA pour que des agents déclarent votre engin en bon état. De ce fait, des milliers de voitures défaillantes continuent d’emprunter nos routes. Les policiers font de leur mieux malgré tout ce que l’on peut leur reprocher en matière de racket.

Non, il est temps de réagir, surtout quand on sait la route tue plus que le Sida. Chaque année, ce sont des bras valides que le Mali perd ainsi ; des bras valides qui peuvent apporter leur pierre à l’édification de la Nation. Je ne comprends pas que le Gouvernement nous bombarde de publicité à la télé et organise une Semaine de la sécurité routière pour prétendre lutter contre le fléau. Il faut aller bien au-delà en appliquant la loi. Arrêtons donc la comédie et passons à l’essentiel. Cela nous permettra de sauver des vies humaines !
Bruno LOMA
 

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