Et si on en parlait : Violences policières : Un casse-tête pour l’Etat malien !

0

Comme le dirait l’autre, ces derniers temps, le président ATT qui est à un peu plus d’un an de son dernier mandat, ne dort que mal, très mal d’ailleurs. Confronté à une fronde sociale avec la montée spectaculaire de la tension du côté des syndicalistes surtout avec cette histoire de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, ainsi qu’à l’équation du Nord Mali avec les bandits qui cherchent à se réarmer et à consolider leur «organisation machiavélique», après qu’ils se soient faits de colossales fortunes chez Kadhafi qui résiste aux assauts et aux bombardements intempestifs de la Coalition internationale, ATT cherche par tous les moyens à éteindre les braises qui risquent d’enflammer la «Case Mali».

Et comme si cela ne suffisait pas pour permettre à ATT de quitter Koulouba dans la tranquillité pour s’adonner, comme il aime à le dire, à son champ dans son fief natal, les prétentieux politiciens qui ont actuellement l’œil et les tentacules rivés sur le fauteuil qu’il doit quitter le 8 juin 2012, ont commencé à lui donner du fil à retordre par rapport au fichier électoral.

Pour tout chambouler, certains policiers «véreux» sont rentrés dans la danse en se faisant bien tristement remarquer par leurs violences sur des honnêtes et paisibles citoyens. En tout cas, le Secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité et ses camarades l’ont appris à leurs dépens. Eux qui ont été bien bastonnés par des policiers syndicalistes, alors étaient à leur «festin» du 1er mai sur le Boulevard de l’indépendance. Des policiers qui se fichent pas mal de leurs supérieurs hiérarchiques et qui n’agissent qu’à leur guise.

Difficile aujourd’hui pour les journalistes de faire correctement leur boulot. Vous êtes en face d’une bavure policière, gare à vous si vous sortez votre appareil photo ou votre dictaphone. Là, vous êtes foutu. Et ce n’est pas tout. On se souvient encore de l’affaire «La Maîtresse du Président» qui avait vu l’ex-président de l’UJAO, Ibrahim Famakan Coulibaly «gazé» comme un vulgaire garçon. Difficile également pour les taximen, les chauffeurs de Sotrama, les jeunes, les femmes… de chercher tranquillement leur pitance quotidienne. En témoignent les échanges verbaux violents, voire des accrochages musclés, que l’on constate tous les jours dans les rues de la capitale.
La question qui brûle les lèvres aujourd’hui est de savoir si ces policiers «véreux et indisciplinés», surtout ceux qui sont jeunes, ont la formation de base requise pour exercer ce métier. Car souvent, à regarder de près l’agissement de certains, on serait tenté de dire que même les grands vagabonds du grand marché de Dabanani, n’agiraient pas ainsi. Des forces de l’ordre qui deviennent des «forces de désordre et de troubles». Difficile à comprendre !

A l’approche de l’élection présidentielle de 2012, il y a lieu de craindre que le phénomène ne s’empire, certains jeunes policiers pouvant être manipulés par des politiciens sans foi ni loi. Et pourtant, la solution est simple : il faut tout simplement que l’Etat malien prenne des sanctions disciplinaires draconiennes contre «les responsables de l’application des lois qui violent les droits humains» et qu’il extirpe des rangs de la police les «brebis galeuses».
Bruno LOMA

Commentaires via Facebook :