Entrenous : Que voulons- nous au juste ?

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« À l’analyse de la situation de la Vallée, la leçon est que l’Homme et ses principes de fonctionnement dans la déviance constituent les causes essentielles de la déchéance du Mali. Par conséquent, la sortie de crise passe nécessairement par le programme de réhabilitation de cet Homme et l’adoption de nouveaux principes de fonctionnement. Ces principes seront basés sur un système de bonne gouvernance et le leadership inclusif et partagé, avec comme vision la prospérité partagée dans la stabilité, la paix et la sécurité. »

 

Ces phrases introduisent un document élaboré par le Réseau Diogo ni Maya intitulé «Schéma d’émergence d’un Etat : cas du Mali». Avant ce réseau, l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, aimait répéter qu’il faut organiser un forum sur l’homme malien. On avait cru que la grande tragédie, qui a frappé la nation en 2012, serait le déclic à une renaissance nationale tant attendue. Mais hélas ! Les mauvaises pratiques ont la vie dure. Tout le monde parle du changement. En réalité, personne ne veut changer. Alors, que voulons-nous au juste ?

On ment ! On vole ! On triche ! La corruption a été érigée en système de gouvernance. Ce sont nos mensonges, nos fuites en avant, nos tricheries maquillées qui ont fait écrouler, en quelques poignées d’heures en 2012, l’édifice démocratique cité en référence à travers le monde.

Le jeune diplômé est prêt à tout pour se caser.  Que dire de cet enseignant qui vend les notes à ses élèves ? Ou de ce juge qui marchande sa décision ? Ou de ce journaliste qui traîne d’honnêtes citoyens dans la boue pour quelques billets de banque ? Ou encore de ce médecin qui envoie des patients à l’abattoir ? Quid de ce militaire qui a fui devant l’ennemi mais couvre sa lâcheté par le mensonge ? Ou de ce ministre ou directeur qui remplit son service des militants incompétents et inutiles de son parti ?

Que voulez-vous réussir dans un pays où la politisation a fait de l’administration publique un vivier de recrutement et de fidélisation de cadres dont le plus grand souci est de gérer leur carrière ? Que voulez-vous dans un pays où l’on  choisit rarement les cadres sur la base de leur compétence ? Que voulez-vous dans un pays où ceux qui volent sont considérés comme des enfants bénis ? Que voulez-vous dans un pays où les médiocres gèrent avec arrogance et insolence en méprisant les plus brillants ? Que voulez-vous dans un pays où les gens les plus honnêtes sont présentés comme de petits rêveurs prenant leur désir pour de la réalité ?

Le manque de courage justifié par la crainte de lendemains incertains nous conduit à emprunter des chemins tordus aux antipodes des intérêts vitaux du pays. Chacun veut réaliser son profit personnel détriment de l’intérêt général. On se trompe soi-même. Jusqu’à quand ?

Les évènements du 21 mai à Kidal, la fuite des sujets d’examens de fin d’année notamment le DEF et le BAC, l’évasion en plein jour des prisonniers les plus dangereux de la Maison centrale d’arrêt de Bamako interpellent la conscience collective.

Par Chiaka Doumbia

 

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1 commentaire

  1. Tout les problèmes de notre pays se trouve dans ton article tout doit être revu au mali notre pays est dirigé sur le mensonge des politiques les chefs de famille ment devant femme et enfant les enfants vole pour nourrir leurs parent la fierté n’a plus de valeur la dignité ne compte plus tout le monde veut devenir roi a la place du roi la corruption est devenu un métier

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