Entrenous : Trop, c’est trop !

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Cinq mois d’occupation ? Aucune lisibilité ni de visibilité dans l’action gouvernementale visant à rétablir la souveraineté sur l’ensemble du territoire. La salle guerre déclenchée par les apatrides du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) mais vite récupérée par les islamistes radicaux a jeté sur les routes de l’exil des dizaines de milliers de nos compatriotes. Qui, aujourd’hui, vivent dans des conditions extrêmement précaires en Algérie, au Burkina, en Mauritanie et au Niger. Sans oublier les morts et autres blessés. Quid de ces milliers de femmes, d’enfants, devenus du jour au lendemain des réfugiés dans leur propre pays.

Chaque jour, nos frères qui n’ont pas voulu quitter leur terroir subissent toutes sortes de vexations et mauvais traitements de la part des forces de répression pour ne pas dire d’occupation. Aujourd’hui, un si grand nombre de jeunes gens sont prêts à courir tous les risques : l’arrestation, la torture, au besoin la mort pour recouvrer leur liberté. Car, trop, c’est trop.

A Goundam, Tombouctou, Gao, Niafunké, ils mènent le combat de la liberté qu’ils jugent noble, aux mains nues. Le 13 juillet dernier, les petits gamins de Goundam, dont Le Challenger s’est procuré des images exclusives ont bravé la peur pour affronter les envahisseurs avec des bâtons, des coupe-coupe. Ils venaient de donner la plus belle leçon de résistance à ceux qui continuent de tergiverser à Bamako dans des luttes de positionnement pour le contrôle du pouvoir.

Jusque-là, l’amateurisme, les hésitations au sommet de l’Etat entre les options à choisir pour extraire les 2/3 de notre territoire des mains des islamistes accentuent le sentiment d’abandon développé chez nos frères du nord. Pendant que les jeunes de Goundam, de Tombouctou ou de Gao livrent l’intifada aux envahisseurs avec des bâtons, « les hommes forts de  Bamako » se promènent au milieu de cortèges de véhicules lourdement armés. Pendant que le gouvernement hésite encore, les Salafistes s’installent durablement. Et  avancent vers le sud.

Et, si la prise de Douentza se confirmait, elle serait la belle gifle à l’équipe de Cheick Modibo Diarra qui continue à chercher la voie à emprunter.

Comment pouvons-nous dormir en paix, au moment où nos concitoyens sont fouettés, amputés, lapidés par des bandits de grand chemin sous le prétexte  de l’islam ? Comment dormir la conscience tranquille lorsque le sang et les larmes de nos frères et sœurs coulent à Goundam, Tombouctou, Gao, Ansongo, Tessalit, Nianfunké ? Comment dormir en paix si certains d’entre nous sont privés de leurs droits élémentaires ? Comment pouvons-nous dormir en paix lorsque c’est le moment qu’ont choisi certains parmi les princes du jour pour se livrer à une guerre larvée pour le contrôle de l‘appareil d’Etat ?

Hier comme aujourd’hui, les forces vives de la nation doivent prendre leur responsabilité et placer l’intérêt supérieur du Mali au- dessus de toute autre considération. En aucun cas, les luttes de positionnement, les ambitions personnelles ne doivent avoir pour effet de condamner tout un peuple à la régression.

C’est pour tout ça que grandes sont les attentes par rapport au gouvernement. Il a la mission historique de prouver à la nation et au monde entier sa capacité à mettre fin au calvaire de ce peuple qui subit depuis 5 mois l’oppression la plus cruelle et la plus inhumaine de toute son histoire.

Par Chiaka Doumbia

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2 COMMENTAIRES

  1. …”Il a la mission historique de prouver à la nation et au monde entier sa capacité à mettre fin au calvaire de ce peuple qui subit depuis 5 mois l’oppression la plus cruelle et la plus inhumaine de toute son histoire.”…

    Malheureusement, en 5 mois (pas 5 jours!!!) TOUT LE MONDE A PU ENFIN SE RENDRE COMPTE QUE CES FEMMELLES EN TREILLIS DE KATI (ET LEUR MARIONNETTE CMD) ETAIENT LE SEUL ET UNIQUE PROBLEME 0 LA SORTIE DE CRISE DU MALI!!!!! OU BIEN ON LES ELIMINE, OU BIEN ON SOMBRE JUSQU4AU BOUT!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Le problème du Mali est bien connu, il s’agit du lâche coup d’état du 22 Mars 2012 et surtout la nomination de Cheick Oumar DIARRA comme premier Ministre et depuis les choses se sont empirées.
    Les Américains savent très bien qui sont le capitaine SANOGO et le Premier Ministre, tous deux sont friands de l’alcool et des fesses, voila pourquoi le mali s’effondre car leurs attitudes ne sont pas compatibles avec les religions maliennes. En cela il faut regretter le soutien de Mohamedou DICKO du HCI à ces deux farfelus.
    Tenez vous bien, Le capitaine SANOGO à été renvoyé du prytanée militaire pour insuffisance de niveau, le lieutenant KONARE a échoué à son brevet de para , quant à l’adjudant Seyba DIARRA il a été renvoyé du régiment para pour indiscipline, voila les trois soulards qui veulent diriger notre armée; Mais que non non et non .Mais dans les jours à venir la donne va changer car le Capitaine SANOGO sera poursuivi par la CPI

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