Entrenous : Elections générales de 2012 et référendum ATT, les partis politiques et le scénario idéal

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Le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Général Kafoungouna Koné, a rencontré les chefs de partis politiques le 13 octobre dernier dans la salle des conférences du gouvernorat du District de Bamako. Contrairement aux précédentes rencontres, celle du jeudi dernier n’a pas mobilisé un grand nombre de responsables politiques. Signe de rupture entre le gouvernement et les partis politiques ou simple question de communication ?

 

 Au cours de cette rencontre, le ministre Kafoungouna Koné a pour la première fois levé le voile sur quelques conclusions du Comité interministériel pour l’organisation des élections générales de 2012. Les conclusions des travaux qui ont été exposés devant les responsables politiques concernent les scénarios possibles pour la tenue des élections présidentielles et législatives et les opérations référendaires. Les experts qui planchent sur la question depuis plusieurs mois ont dégagé six scénarios.

 

Le 1er scénario consiste à garder l’ordre actuel de la tenue des élections, c’est-à-dire l’élection présidentielle, puis les législatives.

Le 2ème scénario propose la tenue des législatives avant les présidentielles. Dans ce cas, le président de la République sera amené à écourter le mandat des députés avec la dissolution l’Assemblée nationale.

 

Le 3ème scénario est  de coupler le 1er tour des législatives avec le référendum. Là aussi, le parlement sera dissout.

S’agissant du 4ème, il s’agit de coupler le référendum avec le 1er tour des législatives et le 2e tour des législatives  avec le 1er tour de la présidentielle. Sans illusion, les députés seront mis en congé forcé.

 

Le 5ème scénario proposé par le Comité interministériel prévoit de coupler le 1er tour de la présidentielle avec le référendum.

Enfin, la 6ème proposition a comme substance le couplage du 2e tour de la présidentielle avec le référendum.

Les techniciens ont rendu leurs conclusions. Place maintenant à l’autorité politique. Face aux arguments évoqués à l’appui de chaque scénario, la prise de position du président de la République, Amadou Toumani Touré, va être déterminante. Ce qui est sûr, l’une de ces propositions sera retenue. Laquelle ? That is the question

 

Mais, il y a des signes qui ne trompent pas. De plus en plus, on évoque la possibilité d’expérimenter le couplage des élections. Devant les partenaires techniques et financiers, il y a quelques jours, le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales avait donné des chiffres pour un coût des opérations électorales et référendaires. Des chiffres calculés sur la base du couplage.  

 

Certes, c’est le gouvernement qui a la lourde responsabilité d’organiser les élections et de choisir l’ordre dans lequel il compte procéder. Mais, un tel choix doit être fait en parfait accord avec les responsables des partis politiques qui sont les plus concernés. Au cours de l’une des rencontres du cadre de concertation, le président de l’Assemblée nationale, non moins président de l’Adema, Pr Dioncounda Traoré, avait même demandé au ministre Kafoungouna Koné de les associer à la prise d’une telle décision. 

 

En tout état de cause, le gouvernement est contraint de convaincre les responsables des partis politiques d’épouser son choix. Et cela, en déployant des arguments nécessaires, car il y va de la paix et de la sécurité du processus électoral, donc de la stabilité de notre pays.  

 

Par Chiaka Doumbia

 

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