En espace de 48 heures, les événements se sont succédé avec une certaine rapidité depuis l’annonce de la nouvelle de l’évasion du désormais très célèbre présumé terroriste, Béchir Simoun. Ce jeune de nationalité tunisienne avait perpétré, faut-il le rappeler, un attentat contre l’ambassade de France, le 5 janvier dernier. Depuis cette date, il séjournait dans une cellule de
Les deux agents de
Le mardi 1er mars, le président de
Le mercredi 2 mars, Béchir Simoun est arrêté à l’entrée de la ville de Gao au poste de contrôle aux environs de 4 heures du matin. Ce suppose que le présumé terroriste n’a pas directement pris la route après son évasion. Et qu’il a dû faire un bref arrêt quelque part. Malgré son intelligence, il n’a pu détourner la vigilance de nos éléments de services de sécurité qui ont réussi à l’arrêter au symbolique poste de Gao (ce poste est l’un de rares sur l’axe Bamako -Gao où l’on contrôle les pièces d’identité des passagers).
On ne comprend pas trop cette évasion, à la fois spectaculaire et étonnante. Et cela malgré la promptitude avec laquelle le président ATT a agi à travers le limogeage du Directeur général de la sécurité d’Etat, le Colonel -major, Mamy Coulibaly.
Des mystères entourent cette histoire. Et les interrogations ne manquent pas.
Comment le Tunisien a pu s’échapper d’un lieu tel que
Une évidence : une telle opération ne peut pas se faire sans avoir des complicités au sein de ce service hautement stratégique pour la bonne marche de notre pays. Cela pourrait s’expliquer par plusieurs raisons.
Primo : Béchir n’est pas un habitué des locaux de
Secundo : Arrivé à Bamako le 30 décembre 2010 (selon une source policière), l’homme n’est pas censé trop maîtriser la capitale.
Tertio : avec la publicité qui a entouré son arrestation, il pourrait difficilement passer inaperçu surtout à une heure tardive de la nuit. Plus étonnante, il a réussi à regagner à Gao sans être appréhendé à un poste de contrôle (or il en existe plus d’une trentaine).
Cette action a eu le mérite de révéler au monde entier les graves dysfonctionnements de la puissante Sécurité d’Etat. Or, pour la bonne marche de l’Etat et de ses institutions, elle devrait plus efficacement jouer son rôle, surtout dans un monde en pleine mutation avec toutes ces menaces transfrontalières.
Cette évasion spectaculaire est une preuve supplémentaire que
Il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Et le président ATT doit reprendre urgemment les choses en main. Car, il y va de la sécurité de ce pays. Car la patrie est en danger.
Chiaka Doumbia
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