Entre Nous : Nécessaire dialogue !!!

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Au cours d’un point de presse qu’il a animé le 25 septembre 2023, le ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte – parole du gouvernement a annoncé un «léger report» des élections «pour des raisons techniques». Et Colonel Abdoulaye Maïga de préciser que le gouvernement a décidé « d’organiser, exclusivement, l’élection présidentielle pour sortir de la Transition» et que les autres élections seraient organisées par les futures autorités de la République.

Depuis cette annonce, c’est le silence-radio. En tout cas au niveau des autorités de transition, même si le sujet est revenu au centre des préoccupations à l’occasion de la commémoration des événements du 26 mars 1991. Deux camps s’affrontent depuis quelques semaines, à coups de communiqués et de déclarations via  les médias.

Ainsi, il y a, d’un côté, des partis politiques et organisations de la société civile qui sonnent la fin de la transition et appellent les autorités à œuvrer au retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable. C’est le réveil de la classe politique après un long silence, dit-on. Mais pas que car s’y ajoute la saisine, par un syndicat de magistrats, de la Cour constitutionnelle afin qu’elle constate ‘’le vide institutionnel’’ découlant de l’expiration du délai de deux ans fixés par le Décret du 6 juin 2022.

De l’autre côté, il y a les soutiens des autorités actuelles se recrutant au sein d’associations et de partis politiques. Ils défendent l’idée selon laquelle la transition ne saurait prendre fin qu’avec la tenue de l’élection présidentielle, sans préciser quand elle aura lieu.

En dépit de la polémique, qui enfle dans l’opinion non sans passion des fois, les décideurs du pays ne disent mot. Or dans un tel contexte, ils ne devraient pas continuer de garder le silence. Car il y a urgence à ouvrir le dialogue. Une option qu’ils doivent privilégier afin de sauver l’essentiel.

La dissolution d’associations ou de partis politiques, l’étouffement des voix discordantes, bref les restrictions de libertés publiques sur fond de la loi d’omerta ne sauraient être des solutions durables. Ces mesures musclées  pourraient plutôt produire l’effet contraire.

La situation économique, politique et sécuritaire du pays demeure éprouvante chez les citoyens. Au point que le Mouvement Tabalé croit devoir donner l’alerte. A ses dires, il y a des ingrédients qui «contribuent sans aucun doute à l’affaiblissement de l’Etat central» et risquent de provoquer «son effondrement soit par coup de force, ou par implosion sociale avec, dans les deux cas, des risques élevés de règlements de comptes qui plongeraient le Mali dans une guerre civile».

Chiaka Doumbia

 

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1 commentaire

  1. “A ses dires, il y a des ingrédients qui «contribuent sans aucun doute à l’affaiblissement de l’Etat central» et risquent de provoquer «son effondrement soit par coup de force, ou par implosion sociale avec, dans les deux cas, des risques élevés de règlements de comptes qui plongeraient le Mali dans une guerre civile».”

    C’est incroyable, votre propos sans le filtre de la raison, Chiaka Doumbia !

    Le Mali était sous le régime précédent déjà dans une grave crise économique, sociale, politique et dans la guerre civile. L’une des pires guerres et instabilités de la planète. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a eu au Mali un coup d’Etat, qu’un régime à dominante militaire a pris le pouvoir, que ce régime a libéré entièrement le pays de l’occupation indépendantiste et française, qu’il a apaisé relativement bien le pays avec notamment moins de grèves intempestives et qu’il s’attèle maintenant à résoudre les problèmes économiques issus du passé et des campagnes de déstabilisation clandestine de la France et ses amis occidentaux.

    Je crois qu’on oublie au Mali, comme peuple, trop vite notre propre responsabilité et qu’on se tourne trop vers l’Etat qui n’aura jamais la solution à tous les problèmes de tous les Maliens. L’Etat malien sera un Etat fort si les Maliens sont individuellement des citoyens forts.

    Pour éviter certains problèmes économiques, il faut dire aux Maliens la vérité, à savoir qu’ils doivent mieux se former et mieux travailler.

    Je regarde souvent la chaîne de la TV publique nationale du Burkina Faso. Eux, là-bas, se bougent le derrière en ce moment et n’attendent pas tout de leur État. Les Burkinabè cotisent même pour donner à leur État de l’argent destiné à acquérir du matériel militaire. Les Maliens, eux, sont trop passifs et manquent d’esprit d’initiative.

    Pour amoindrir les effets de la crise et la paupérisation de la population, qui n’est pas un phénomène national malien mais mondial, il faut par exemple dire aux Maliens de se tourner davantage vers le travail de la terre, l’agriculture, l’arboriculture, l’aquaculture, etc. Il y a au Mali des centaines de milliers d’hectares de terre qui dorment faute de personnes motivées et travailleuses pour les mettre en valeur. C’est pourquoi d’ailleurs, le Mali importe de l’étranger beaucoup de produits agricoles qui enrichissent les citoyens des pays occidentaux et orientaux.

    Les opportunités pour s’en sortir financièrement au Mali sont partout. Il faut simplement que les Maliens fassent l’effort de s’adapter et se tournent vers les secteurs porteurs économiquement.

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