Entre nous maliens !

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Une terre jadis de communion et de dialogue, le Mali de tous les régimes n’arrive pas à se retrouver. L’épreuve a été dure, les acteurs sont allés très loin dans la défense de leurs intérêts personnels et égoïstes. Depuis, l’enfer est devenu le quartier d’un Mali, dont le peuple constitue le fer de lance pour toute action tendant vers la sauvegarde de l’essentiel.

Les partis politiques et la société civile ont déjà commis leurs forfaits; les forces de l’ordre avaient oublié, un moment, leurs missions régaliennes; certaines presses ont aussi contribué à la descente aux enfers d’une République que rien ne prédestinait à ce chamboulement. La méthode ne doit plus être sélective, telle que nous l’avions toujours faite. Il faut un vrai sacrifice, soutenu par un réel et sincère pardon. Combien d’entre nous aiment s’inspirer des prophètes ? Il ne s’agit plus d’essayer mais d’y arriver, pas pour nous-mêmes mais pour le MALI.

Au nom du ciel et de la terre, pour le Mali d’aujourd’hui et pour notre descendance, acceptons l’impardonnable, donnons-nous la main pour un Mali qui n’appartient qu’aux maliens. Le temps de la politique est un perpétuel combat, les fondements de notre perdition ne cessent de croître depuis des années, à cause des citoyens largement partagés au sommet d’une dichotomie érigée par des leaders qui influencent leurs partisans à des fins personnelles.

Tous les maliens ne souhaitent que la paix. Trop de sang et de larmes. Trop de victimes innocentes et de familles endeuillées. Les orphelins, les  veuves et les réfugiés sont l’illustration  d’une  douleur et d’un chagrin implacables. Le samedi 20 Juin 2015 a été le rendez-vous du chagrin, la volte-face des groupes armés et la capitulation d’un Etat. Les plaies de cette crise sont encore fraiches, et ce sont aux commanditaires et acteurs de toutes ces horreurs que le tapis rouge a été déroulé. Oui nous avons osé brader la souveraineté nationale et donner un coup de pied à la dignité des citoyens. Ceux qui, hier, faisaient couler le sang malien au Nord, ont fait leur toast avec des autorités qui sont prêtes à sauver vaille que vaille la survie du Mali. Toutes les victimes, de part et d’autre, forment la Paternité de la  PAIX.

Des présidents adorés par certains mais détestés par d’autres, c’est la loi de la politique, et au Mali cette réalité crève les yeux. La raison est bien évidente qui pousse l’Honorable Moussa Timbiné à affirmer ceci :« Le Mali regrette tous ses présidents ». Au-delà  de toutes considérations historiques et politiciennes, chacun des dirigeants du Mali, a laissé des souvenirs à la fois glorieux et désastreux. Entre nous Maliens, qu’y a-t-il de plus précieux que cette terre, plongée dans une nappe de sang et convoitée par des aventuriers externes, résolus de nous l’extirper ?  Nous lui avons déjà porté un coup d’arrêt, ne lui donnons pas un coup de grâce mais plutôt le coup de chance qui le sauvera et qui changera tout.

Ammi  Baba   Cissé  ABC (maliweb.net). Toute reproduction interdite.

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1 commentaire

  1. Oui ……. mais …. au pays de l’impunité le pardon devrait venir après le repentir sinon on n’en finira jamais.

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