Entre Nous : ''Le Mali ne connaît pas de problème de délestage''

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Dans ce pays, force est de remarquer que c’est quand ça ne va pas que les gens trouvent à redire. Ce qui est normal malgré tout. Mais qu’en est-il lorsque ça va ? Devrait-on encourager celui qui est comptable de cet état de fait ? Ou alors, l’attendre au tournant jusqu’à ce que ça… cloche de nouveau ? Que Dieu nous en garde !

Nous avons choisi d’emboîter le pas à notre illustre aîné, à savoir le quotidien ”Les Echos”. Car si le confrère, habituellement si avare en éloges, a cru cependant devoir déclamer un ”Janjo” à Edm – sa, c’est qu’il y a vraiment de quoi. La société ”Energie du Mali – sa”, qui vient de fêter aussi avec éclat le cinquantenaire de sa création – pas sous sa forme actuelle, il est vrai – mérite toute notre reconnaissance. Oui, notre rôle de sentinelle de la démocratie et de la bonne gouvernance nous y oblige.

 

L’évidence dit-on, c’est ce qui crève les yeux. ”Le Mali ne connaît pas de problème de délestage”. En faisant cette déclaration devant la presse nationale et internationale, qui l’a reçu récemment à son Qg à Médine, le Directeur général, Sékou Alpha Djitèye, a tout simplement exprimé avec l’humilité qui le caractérise ce que son homologue de la Guinée ou du Sénégal aurait volontiers crié à l’aide des vuvuzelas, les désormais célèbres trompettes sud -africaines. Car, pour ne citer que ces deux pays voisins, les populations guinéennes et sénégalaises n’ont pas fini de battre le pavé pour dénoncer les pénuries d’électricité, souvent à l’origine de véritables drames sociaux. En Guinée, il n’y a pour ainsi dire pas de courant depuis les années Conté, du nom du général président. Au Sénégal, où même les imams ont violemment manifesté pour récuser des factures salées d’électricité qu’ils n’ont pas. 

Jusqu’à une période relativement récente, ces coupures momentanées d’électricité voire d’eau – qui se multiplient et se prolongent malheureusement -sur des secteurs du réseau, ont contribué à donner à Edm une certaine réputation. Qui ne se souvient des affres des longues nuits noires au cours desquelles nous étions à l’entière disposition des voleurs et autres criminels ? Qui ne se rappellent ces vagues de chaleurs qui ont expédié par dizaines  nos compatriotes  au cimetière, souvent sans leur laisser le temps de transiter par l’hôpital ? Difficile d’énumérer tous les désagréments subis par ce phénomène plus connus sous le nom de délestages. Au point même que  les mauvais payeurs étaient à l’aise de critiquer la société.

Mais, ”Energie du Mal” n’est plus qu’un mauvais souvenir. Energie du Mali revient de loin. La société avait toutes les difficultés du monde à assurer convenablement la desserte en électricité et en eau et a testé sans succès au fil des ans différentes formules – délégation globale de gestion, privatisation – pour y parvenir. Pourtant, il a fallu faire confiance en l’expertise nationale pour que nous en soyions là aujourd’hui. " Le mérite de la société a été d’avoir toujours une forte capacité d’anticipation pour assurer sa mission de production et de distribution d’eau et d’électricité. Plusieurs actions sont menées dans le but de l’amélioration de la qualité des services offerts à la clientèle. Cela se traduit par l’entretien constant du réseau de distribution et le renforcement des capacités de production de la société qui a toujours été au centre des préoccupations de ses responsables ainsi que des autorités du pays. "

Edm – s.a est en train  de  combler les attentes des Maliens. Cela, grâce à une volonté politique qui a clairement et nettement défini les actions à mener en prenant en compte l’évolution des besoins énergétiques nationaux et celle du contexte énergétique mondial. Ainsi, pour augmenter la production énergétique à 688, 1 MW à l’horizon 2015 ainsi qu’il l’envisage, l’Etat malien entend-il étendre et diversifier les sources d’énergie, interconnecter notre réseau électrique avec ceux de certains pays de la sous – région, élargir le parc de production électrique d’Edm – s.a. En outre, il œuvre à favoriser la mise à la disposition des entreprises de l’énergie, accroître la consommation d’énergie en milieu rural, poursuivre le projet d’éclairage public Mali- B. i.d.

Et, en ce qui concerne le domaine de l’eau, il s’agit de doter chaque village malien d’au moins d’un point d’eau moderne, améliorer la gestion et l’exploitation des installations d’eau potable, construire de petits barrages de retenue d’eau….

 

Ousmane Coulibaly

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