Par décret en date du 10 mars 2022, le Président de la Transition du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lance pour les besoins de la nation, un ordre de mobilisation des anciens militaires au titre de la réserve pendant la période allant du 10 au 18 mars 2022. « Cette mobilisation concerne les militaires des catégories sous-officiers et militaires du rang admis à la retraite au cours des années 2019, 2020 et 2021 », précise l’article 2 du décret.
Une initiative salutaire de la part du Lieutenant-colonel Damiba. Cet appel doit recevoir un écho favorable dans les rangs des retraités. A l’image du Mali et du Niger, le pays des hommes intègres est confronté à de graves défis sécuritaires avec des morts quotidiennes. C’est la raison principale avancée par le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et ses compagnons pour justifier le coup d’Etat contre le Président Roch Marc Christian Kaboré. Depuis les événements ayant abouti au renversement du régime du Mouvement populaire pour le progrès (MPP), la situation ne s’est guère améliorée. Le 20 mars dernier, dix-huit soldats ont été tués dans deux attaques distinctes. Les autorités de la Transition burkinabé n’auront pas d’état de grâce.
Elles doivent aller au delà de ce décret et bloquer les départs à la retraite des militaires. Il faut aussi continuer à accentuer les recrutements massifs au sein des Forces de défense et de sécurité. Mais au Burkina comme au Mali, il y a un malaise que les uns et les autres occultent ou préfèrent ne pas évoquer publiquement, compte tenu de la sensibilité des questions de défense. Il s’agit de la mise à l’écart d’une catégorie de militaires par les auteurs des coups d’Etat. Il faut plutôt impliquer les généraux et les officiers supérieurs et éviter de les envoyer dans des missions diplomatiques car, les nations malienne et burkinabé ont besoin de l’expertise de ces haut-gradés.
Les autorités de la Transition doivent s’abstenir de faire appel à des unités étrangères sur le sol burkinabé, qu’elles soient étatiques ou privées. La présence des forces étrangères doit être minimisée car elle réduit de façon considérable les marges de manœuvre des autorités locales dans la gestion des conflits. Le cas du Mali en est une illustration parfaite.
Le Lieutenant-colonel burkinabé et ses compagnons auraient tort de réduire la lutte contre le « djihadisme armé » à la seule dimension militaire. C’est le temps pour eux de déclencher des dynamiques locales à côté des opérations militaires. Il faut faire des offres de paix aux groupes armés radicaux qui ont pris les armes contre leur propre pays. Dans le cadre du G5 Sahel, dont la machine est grippée comme l’atteste la non accession du Mali à la présidence tournante de l’organisation, les pays doivent mutualiser leurs efforts en fonction des réalités locales. Cette mutualisation est indispensable, car les groupes armés radicaux qui endeuillent nos pays passent d’un pays à un autre sans grande difficulté. Ils fuient souvent les pressions militaires dans un pays pour se réfugier dans un autre. D’où la nécessité de coordonner les efforts afin de les empêcher d’établir des bases arrières dans un pays ou un autre.
Par Chiaka Doumbia
EXEMPLE QUI INSPIRE, MAIS ATTENTION AUX TRAITRES CONGÉNITAUX COMME BAH-FAUX-QUL N’DAW…. QUI SONT MAJORITAIRE…!
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